Coronavirus : les paritaires s’organisent
Le Centre technique des institutions de prévoyance (CTip) dresse dans un récent communiqué de premières pistes pour aider les entreprises et salariés impactés par la pandémie de coronavirus, dans la lignée des annonces faites par la Fédération française de l’assurance (FFA) la semaine dernière.

Les trois familles de l’assurance mènent diverses communications pour essayer de soutenir les assurés en ces temps de pandémie de coronavirus, alors même que les assureurs font l’objet de diverses critiques et autres pétitions pour appeler à une meilleure prise en charge des sinistres, que ce soit sur la perte d'exploitation ou encore en prévoyance.
La Fédération française de l’assurance (FFA) a communiqué jeudi dernier de premières pistes d’action, qu’un acteur comme AG2R La Mondiale met déjà en œuvre. En parallèle de la présentation de ses résultats pour l’année 2019, le groupe a mis en avant ses premiers engagements sur le sujet : « AG2R La Mondiale fait déjà face à des demandes massives de ses adhérents », résume Philippe Dabat, directeur général délégué du groupe en charge des assurances de personnes. Plusieurs types de demande sont déjà prises en compte : reports, étalements, arrêt des procédures de recouvrement et des résiliations… « Nous payons les prestations d’un côté avec des cotisations étalées de l’autre », complète Philippe Dabat. Pour l’heure, le directeur général du groupe André Renaudin s’est voulu rassurant sur les capacités financières du groupe pour assurer ce décalage : « notre trésorerie nous permet de faire face pendant de très nombreux mois à tous ces décaissements », a-t-il ajouté.
Le CTip privilégie les négociations branche par branche
Le Centre technique des institutions de prévoyance (CTip) a de son côté envoyé un communiqué ce week-end, ajoutant que « certains jours de carence pourraient être pris en charge dans le cadre des contrats de branche ou de mensualisation », à la demande de certains partenaires sociaux. Une mobilisation accrue des fonds d'action sociale ainsi que ceux constitués au titre du degré élevé de solidarité est aussi à prévoir, note le CTip.
Sur la question du maintien de salaire en cas d’arrêt de travail pour confinement, point sur lequel les différentes familles de l’assurance réfléchissent depuis plusieurs jours, il n'y a pas – encore – d'accord de place, amenant les différents acteurs interrogés sur le sujet à un attentisme plus ou moins forcé. « Beaucoup de nos entreprises ont des franchises très courtes, notamment dans le cadre des contrats de branche, de l’ordre de trois à huit jours », souligne de son côté Philippe Dabat. Et d'ajouter que celles ayant des franchises plus longues ont aussi payé un tarif en adéquation avec cette durée...
Le groupe Lourmel souligne de son côté que dans le cadre des dispositions relatives aux arrêts de travail dus au Covid-19, son institution de prévoyance Carpilig P prendra en charge les arrêts au même titre que la Sécurité sociale dès le 1er jour d’arrêt pour la CCN imprimerie pour les non-cadres, rappelant par ailleurs que le régime garantie incapacité de travail de cette branche prévoit pour les salariés employés et ouvriers une prise en charge à hauteur de 100% du salaire net en complément du régime de la Sécurité sociale. Le conseil d'administration de l'Ircem (spécialisé dans les emplois de la famille) a par ailleurs approuvé la suppression du jour de carence pour les arrêts liés au Covid-19.
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