100% Santé : la Mutualité Française réagit aux mises en garde de l’exécutif

La Fédération nationale de la Mutualité Française (FNMF) réagit à la demande (répétée) de la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn pour ne pas augmenter les cotisations des complémentaires santé suite à la réforme du reste à charge zéro (100% Santé).
« Ce qui coûte cher aujourd’hui, c’est l’absence de réforme du reste à charge zéro ». La Mutualité française introduit ainsi sa « mise au point » suite aux nombreuses déclarations survenues ce mardi 23 octobre autour de la réforme du 100% Santé (ex-reste à charge zéro).
Si le principe même de la réforme – l’amélioration de l’accès aux soins pour les populations les plus modestes – fait l’objet d’un large consensus, il n’en est pas de même pour son impact financier, notamment vis-à-vis des assurances complémentaires santé. L’exécutif, par la voix de la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn et du rapporteur LREM du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 Olivier Véran, appelle les assureurs à ne pas augmenter leurs cotisations suite à la mise en œuvre (sur trois ans) de cette réforme du 100% Santé.
4 à 5% de hausse estimée sur 3 ans pour les contrats de base
En pratique, toutefois, plusieurs études et analyses, ainsi que les fédérations du secteur, soulignent les risques de hausses de cotisations (Carte Blanche Partenaires, Mercer, Santiane…). La Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) les avait également déjà soulignés de son côté, ce qu’a rappelé Thierry Beaudet ces dernières heures sur les antennes de plusieurs médias.
La FNMF, dans cette « mise au point », souligne ainsi qu’ « il est encore trop tôt pour mesurer précisément le coût de cette réforme pour les complémentaires santé, car il dépendra du taux de recours aux paniers RAC 0 » – le réseau de soins Carte Blanche Partenaires l’avait notamment intégré dans ses estimations.
La fédération va dans le même sens en rappelant que l’impact tarifaire « pourrait » être plus fort pour les seniors, « dont les besoins sont plus importants » (Santiane.fr focalisait son analyse sur ce point), ainsi que pour les adhérents couverts par des contrats d’entrée de gamme (Mercer avait insisté sur ce point pour les contrats collectifs). Et la FNMF d’estimer de nouveau que « la mise à niveau de ces contrats de base pourrait ainsi impliquer une hausse des remboursements, et donc des cotisations, de 4 à 5 %, étalée sur 3 années ».
#ResteAChargeZéro : "Si la réforme du reste à charge zéro permet à plus de Français, plus de seniors de se re-traiter, fusse au prix d'une légère augmentation des cotisations, je considère que ça sera positif", dit @ThierryBeaudet. @MA2TBE2L #Europe1 pic.twitter.com/ep4FqFTbUs
— Europe 1 (@Europe1) 23 octobre 2018
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