Alerte à l'« hacktivisme »
Anne Lavaud Rédactrice en chef

Dégradation, inflation, récession... élections... La liste des dangers et incertitudes auxquels nous serons exposés tout au long de l'année 2012 est longue, et les acteurs s'y préparent. Sans conteste, ils sont capables de gérer ce type d'événements que le marché de l'assurance a déjà vécus au cours de son histoire. Même si les résultats doivent en pâtir pendant un, deux, voire trois ans de suite, le modèle du secteur devrait lui permettre de mieux résister que d'autres.
En revanche, il est un phénomène que le monde entier découvre à mesure qu'il s'enfonce dans la crise : l'incidence d'Internet sur une situation plus que complexe. Les conséquences de la récente décision de la justice américaine de fermer le site de téléchargement Megaupload en sont un exemple. La riposte ne s'est pas fait attendre, et les limites de l'onde de choc épousent les contours de la planète. En quelques heures, les sites du FBI, du ministère américain de la Justice, de l'Élysée, de Hadopi ou encore de Vivendi ont fait l'objet d'attaques en règle dont la première finalité consistait à démontrer une capacité de mobilisation et d'intrusion encore inégalée.
Sans le savoir, certains d'entre nous ont même peut-être participé à cette action, embarqués dans l'affaire en cliquant naïvement sur un message envoyé sur Twitter par les Anonymous. Un nom à retenir, tout comme le concept de « cyberindigné » qui se propage à la vitesse de la Toile. Ces groupes qui n'en sont pas, puisqu'exempts de structure, de doctrine, de hiérarchie et de chef, sont l'incarnation de l'« hacktivisme ». Les spécialistes du Web et de l'e-réputation y voient l'association du militantisme (activism en anglais) et du piratage (hacking). Et ça fait mal ? Potentiellement oui, parce que, non contents de s'introduire de force sur les sites Internet des uns et des autres, ils ont la capacité de « cracker » les codes les plus élaborés et de propulser ainsi sur la place publique des données confidentielles, voire de s'introduire au coeur des systèmes d'information ou de production. La pagaille qui s'en suivrait est impossible à chiffrer aujourd'hui...
Pour lutter contre ce phénomène, les spécialistes préconisent une véritable « e-armada » dirigée par des spécialistes du chiffrement engagés dans un bras de fer avec des « hackers » non moins experts. Et les assureurs dans tout ça ? Ils informent leurs clients, prônent la prévention, proposent des solutions... Bref, ils s'activent !
CES GROUPES DE HACKERS SONT POTENTIELLEMENT DANGEREUX, CAR CAPABLES DE CASSER LES CODES LES PLUS ÉLABORÉES ET DE PROPULSER SUR LA PLACE PUBLIQUE DES DONNÉES CONFIDENTIELLES.
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