Fighting spirit
Jean-Philippe Pié rédacteur en chef jppie@largusdelassurance.com
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Jean-Philippe Pié rédacteur en chef jppie@largusdelassurance.com
Les attentats terroristes ont à nouveau frappé une capitale occidentale et ses habitants, après le 11 Septembre et Madrid. Comme New York, Londres est un symbole de la puissance de l'Occident, un haut lieu de la culture anglo-saxonne et la deuxième place financière internationale. Ce n'est sans doute pas un hasard si une bombe a explosé sous la City, en plein quartier des affaires. Les puissants et prestigieux assureurs londoniens ont de ce fait vécu l'événement de très près (lire notre article p. 8).
L'attaque survient à un moment où la Grande-Bretagne, pour de multiples raisons, a le vent en poupe. Son économie prospère et l'assurance en profite. Conquérants à l'international depuis toujours, les assureurs d'outre-Manche sont, depuis 2003, lancés dans une compétition plus qu'animée sur leur marché intérieur. À tel point que le régulateur, la FSA, s'en inquiète, appelant à plus de modération dans la guerre tarifaire. Mais cette empoignade sur les primes témoigne du grand optimisme des acteurs, de leur « fighting spirit » et aussi d'un goût pour le jeu, le pari et le gain qui caractérise assez bien la culture anglaise des affaires en général et de l'assurance en particulier. Le Lloyd's en est l'incarnation même.
Les attentats de la semaine dernière ne seront pas sans conséquences sur l'assurance, celle du terrorisme à coup sûr, celle des grands risques probablement. Mais le grand dynamisme qui caractérise la place britannique n'est pas près d'être remis en cause. L'énergie britannique, conquérante quand tout va bien, ultra- résistante dans l'adversité, fait plaisir à voir et constitue un modèle stimulant pour tous les assureurs.
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