Une élection très "in"
Editorial Election présidentielle

Quel bazar ! Alors que nous ne sommes plus qu'à quelques jours du premier tour de scrutin, on en est à se demander quelle(s) autre(s) surprise(s) nous réserve(nt) encore cette présidentielle 2017 totalement hors normes. Les gazettes se sont beaucoup amusées de cette course à l’Élysée où l’on retrouve beaucoup de « on » dans les patronymes des candidats. Mais cette élection n’est-elle pas placée plutôt sous le signe du « in » ?
« In » comme inédite de par l’ampleur des affaires, des polémiques et querelles ayant pourri les débats des dernières semaines et fini de décrédibiliser une parole politique devenue tellement indigente que ça en est insupportable.
« In » comme incertaine, car bien malin celui qui peut deviner l’identité de celui ou celle qui succédera à François Hollande le 7 mai au soir tant les électeurs semblent… Indécis.
« In » comme inhabituelle, car qui eut cru que, de l’insoumis Mélenchon à l’inusable Fillon, de l’indéfinissable Macron à l’inamovible Le Pen, de l’inexpérimenté Hamon à l’inébranlable Dupont-Aignan en passant par l’indignée Nathalie Arthaud ou l’insubmersible Jacques Cheminade (candidat pour la troisième fois !), on parlerait autant de santé dans cette incroyable campagne. Qu’on aborderait un sujet aussi inattendu que celui de Solvabilité 2 (l’ex-inspecteur des Finances Macron invite les responsables politiques de tout bord à reprendre la main sur les normes prudentielles appliquées aux assureurs et aux banquiers, qu’il juge indigestes et inefficaces).
« In » comme incohérences, car il y en eut beaucoup dans cette campagne, notamment lorsqu’on aborda – entre autres – les questions de santé, justement.
« In » comme les inquiétudes suscitées par la proposition de l’inévitable Macron, encore lui, d’instaurer un prélèvement unique de 30 % sur les revenus du capital, ce qui inclut l’assurance vie. Infliger aux épargnants le principe d’un relèvement de la fiscalité pendant une campagne électorale, c’est assez… insolite. Habituellement, ce genre de décisions intervient après le scrutin.
« In » comme intempéries, car de catastrophes naturelles, il ne fut point question pendant la campagne, alors que l’Hexagone connut pourtant une année 2016 infernale en la matière, puisque les assureurs ont indemnisé 2,3 Md€ de dégâts. Malgré la trace indélébile laissée par les inondations de mai et juin derniers, aucun candidat n’a investi ce terrain-là.
« In », enfin, comme les inconnues qui, par-dessus le marché, attendent le futur locataire de l’Élysée. Tout particulièrement sur les questions… internationales.
Bref, vous l’aurez compris. Parce que cette campagne est inouïe de bout en bout, parce que nos « amis » les politiques ont une forte inclinaison à dire tout et son contraire, L’Argus de l’assurance a jugé indispensable d’innover en vous proposant ce « Spécial présidentielle » pour tenter d’y voir plus clair.
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