Systèmes de gestion des risques : les entreprises veulent un seul outil global !
L’Association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise (Amrae) a présenté son 8e panorama des systèmes d’information de gestion des risques, en partenariat avec le cabinet de conseil EY. Les risk-managers demandent une plus grande compatibilité avec les systèmes existants et une plus grande transversalité entre les services de l’entreprise.
Haude-Marie Thomas

Les éditeurs de SIGR, systèmes de gestion des risques (43 répondants), disposent d'un potentiel de marché car ces outils ne sont utilisés que par 31% des risk-managers. Cependant, ils sont tenus de s'adapter aux évolutions de l'entreprise puisque la gestion des risques s'y est largement diffusée.
« Il y a encore quelques années, vous aviez encore beaucoup d’organisations en silos (audit interne, direction des assurances, etc.) qui pouvaient avoir chacune leur outil, a rappelé Sébastien Rimbert, senior manager chez EY. Mais on observe une convergence de ces fonctions avec un meilleur alignement des risques et des responsabilités, une meilleure répartition des reportings. Et le système de gestion des risques est le bon réceptacle pour mieux faire converger les approches. » Les éditeurs constatent ainsi que dans 90% des cas, les appels d’offres concernent plusieurs départements de l’entreprise : assurances, gestion des risques mais aussi audit et contrôle interne.
L'audit est de plus en plus decisionnaire
La direction des risques reste le principal commanditaire mais la fonction audit et le contrôle interne sont de plus en plus souvent à l’origine du choix (respectivement +20% et +9% par rapport au panorama 2015). Les principaux décideurs sont ensuite la direction des risques mais la DSI (+36%), l’audit et la direction générale (+26%) sont de plus en plus impliqués dans la décision finale. Cette demande de transversalité touche donc logiquement le périmètre des SIGR. Aussi, sur les 50 risk-managers interrogés pour ce panorama, 37% souhaitent un outil pour plusieurs domaines des SIGR et 55% demandent un seul outil global pour la cartographie des risques, la gestion des incidents, des assurances, des actions, la maitrise des risques, le contrôle interne, la conformité, la qualité, l’audit, la gestion de crises et PCA, la gouvernance et l’intelligence économique.
Principale faiblesse des SIGR : l’incompatibilité avec d’autres systèmes
Un tiers des risk-managers ont déclaré être insatisfaits de la compatibilité de l’outil avec d’autres interfaces. Les répondants ont également noté des difficultés de paramétrage et une insuffisance des capacités de reporting. Le niveau de satisfaction est faible pour les modules « audit », pourtant relativement mature, et pour « l’intelligence économique », plus récent et moins attendu par les risk-managers. La satisfaction est haute, en revanche, pour les volets « cartographie des risques », « incidents », « conformité » et « gouvernance ».
Enfin, 50% des risk-managers souhaitent l’ouverture des SIGR aux courtiers.
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