
> 1905. Pour moraliser l?assurance vie, une loi oblige les compagnies à investir dans des valeurs « de tout repos » et réglemente les polices d?accumulation (à distribution de dividendes différée), malgré la pression des États-Unis, inventeurs de ce « grand bluff de l?assurance ». |  | > 1905. Le scandale des grandes mutuelles vie américaines (salaires fabuleux des directeurs, corruption des partis politiques et de la presse?) contraint le président Theodore Roosevelt à intervenir et l?État de New York à dissoudre les conseils d?administration. «L?Argus » soutient les candidats du Comité international des assurés contre ceux des états-majors. |  | > 1906-1909. Polémique après les séismes de San Francisco, Valparaiso et Messine (104000 morts au total) : doit-on indemniser les incendies qui s?en sont suivis ? Pour des raisons commerciales, les Anglais veulent de la souplesse, mais les réassureurs allemands refusent. Le monde devrait s?inspirer des contrats français, qui excluent clairement toute garantie. |  | > 1907. On nomme les Champs-Élysées le « bowling», car « les autos en délire y jouent aux quilles avec les passants et les réverbères ». Faut-il aggraver la responsabilité des auteurs d?accidents ? «L?Argus» redoute qu?on freine ainsi l?essor de cette « industrie merveilleuse » : «Ne nous plaignons pas outre mesure, puisque les tribunaux nous indemnisent largement quand les chauffeurs nous écrasent.» |  | > 1908. «Aujourd?hui plus que jamais, la question des retraites est à l?ordre du jour ». La retraite, l?une des causes du développement du «fonctionnarisme» en France, doit aussi profiter aux non-fonctionnaires. Le Monde innove en versant une rente viagère à l?assuré ; ainsi, «chacun peut légitimement aspirer à devenir un jour un retraité ». |  | > 1911. Les assureurs maritimes refusent toujours d?augmenter leurs primes, alors que les incendies et le sabotage se multiplient. Et quelle idée de garantir l?incendie des marchandises à quai ! Les compagnies devraient résister à la pression des courtiers. «Il vaut encore mieux perdre des affaires que son argent. Les unes reviennent, l?autre jamais. » |  | > 1911. La France est envahie par de petites compagnies anglaises qui courent après les contrats, y compris les plus mauvais. Leur fragilité pourrait discréditer la profession. Conseil de « L?Argus » à leurs ambitieux « managers » : avant de débarquer en France, «munissez-vous de ce bagage indispensable à toute entreprise sérieuse, l?argent ». | |
|  | ET AUSSI | 1906 Une compagnie américaine assure les femmes de 15 à 30 ans contre les conséquences pécuniaires résultant de la perte de leur beauté. Énorme escroquerie à Marseille : un boucher cache sa tuberculose à 34 compagnies vie et s ?assure pour 1,8 MF. 1907 Les patrons rêvent de plus en plus d ?une assurance contre les grèves. 1911 «La Joconde » est volée au musée du Louvre.Elle sera retrouvée en 1913. |  | PENDANT CE TEMPS-LA | 1905 Vote de la loi de séparation de l ?Église et de l ?État. Première révolution russe. 1906 Le grisou tue 1 200 mineurs à Courrières (Pas-de-Calais). La journée de repos hebdomadaire devient obligatoire. Réhabilitation du capitaine Dreyfus. 1909 Blériot effectue la première traversée de la Manche en avion. 1910 Paris subit des inondations catastrophiques. |  |
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