> 1919.Si beaucoup d?Alsaciens veulent conserver le régime social obligatoire hérité de l?Allemagne, c?est qu?ils connaissent mal le système libéral français. Il faut rapatrier de Berlin l?actif qui revient aux assurés des régions recouvrées et créer pour eux des caisses spéciales, malgré « la ténacité avec laquelle l?administration prussienne se cramponnera à tous les liens qui l?unissaient à l?Alsace-Lorraine».
> 1920. Il faut traiter à nouveau avec les réassureurs allemands, car, «en dehors de la question sentimentale devant laquelle nous nous inclinons bien bas », c?est le meilleur moyen de faire payer l?Allemagne, de freiner l?appétit des Anglo-Saxons et d?éviter l?étatisation de la réassurance.
> 1920. Les compagnies recrutent des intermédiaires capables avant tout de réaliser de bonnes affaires. Mais «un agent général qui a sollicité la confiance de sa clientèle est-il justement qualifié pour régler un sinistre ?» Il serait préférable qu?un expert commun à chaque syndicat d?agents se charge de régler les petits sinistres et de rejeter les réclamations mal fondées.
> 1921. Les contrats nuptialité et natalité, en procurant de nouvelles ressources aux familles, peuvent-ils enrayer la dépopulation de la France? La loi qui soumet ces polices au même contrôle que les assurances vie devrait rassurer les souscripteurs.
> 1922. Opinion d?un grand assureur américain : «Les compagnies françaises d?assurances sur la vie ne s?occupent pas beaucoup de leurs agences et ne les poussent guère l?épée dans les reins. Elles assignent une région à un mandataire et le laissent se débrouiller. »
> 1923. Les assureurs américains se désolent que la prohibition de l?alcool ne fasse pas baisser la criminalité. Les films et les romans policiers « ne sont pas sans influencer certains faibles d?esprit et les inciter au meurtre ».
> 1923. L?Italie supprime le monopole des assurances sur la vie. «Mussolini agit et réalise hardiment, pour la prospérité et la grandeur de son pays. Exemple redoutable ! Aussi la politicaillerie française et nos marchands du temple le regardent-ils de travers. C?est le sort des novateurs. »
> 1924. Le projet d?assurance accident des sportifs a échoué « parce qu?il n?existe pas dans ce milieu la solidarité indispensable ». Il faut une entente générale de tous les sports, alors que chaque fédération traite dans son coin et négocie aux pires conditions.
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Période de 1919 à 1924