Affections de longue durée : un reste à charge moyen de 752€ par an pour les patients
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Malgré la prise en charge à 100% de la Sécurité sociale, un montant non négligeable reste à la charge des quelque 10 millions de Français souffrant d’une affection de longue durée (ALD).
Un Français sur six souffre d’une affection de longue durée (ALD), nombre qui a bondi d’un tiers en seulement dix ans. Ces ALD, prises en charge à 100% par la Sécurité sociale, occasionnent toutefois des restes à charge pour les patients : tel est l’objet d’une étude publiée par l’observatoire citoyen des restes à charge (CISS, Santeclair, 60 Millions de Consommateurs).
Cette prise en charge intégrale s’effectue en effet sur la base des "tarifs Sécu", qui ne correspondent pas toujours aux tarifs facturés aux patients : elle s’effectue également sur la seule pathologie à l’origine de l’ALD. L’étude met notamment en avant certains soins occasionnant un important différentiel, comme les prothèses dentaires et auditives, l’hospitalisation ou encore l’optique.
Ainsi, cette enquête s’est notamment basée sur les chiffres issus des bases de données de l’Assurance maladie, plus spécifiquement de l’échantillon généraliste des bénéficiaires, avec la participation du cabinet Cemka Eval. L’observatoire a également fait appel à des témoignages d’usagers du système de santé recueillis par plusieurs associations de patients (Aides, Fédération française des diabétiques…).
L'impact des complémentaires santé
Ainsi, les dépenses pour chaque personne souffrant d’au moins une affection de longue durée s’élèvent en moyenne (en 2013) à 6 300€ par an, contre 1 800€ pour les personnes sans ALD. La prise en charge par l’Assurance maladie s’élève respectivement, pour ces deux profils, à 88% et 63%, laissant donc des restes à charge respectifs de 752€ et 653€. Même, pour les 10% des personnes en ALD avec les dépenses les plus importantes, ce reste à charge peut excéder les 1 700€ par an.
Ces restes à charge peuvent être limités par l’intervention des complémentaires santé mais, quel que soit le scénario, laisseraient malgré tout des dépenses à la charge des patients :
RAC moyen après AMO | RAC moyen après AMC entrée de gamme | RAC moyen après AMC milieu de gamme | RAC moyen après AMC haut de gamme | |
Au moins une ALD | 752€ | 467€ | 227€ | 111€ |
Au moins une ALD (1er décile) | 1 697€ | 1 085€ | 483€ | 187€ |
Sans ALD | 673€ | 390€ | 210€ | 107€ |
Sans ALD (1er décile) | 2 160€ | 1 364€ | 826€ | 415€ |
Le dispositif de prise en charge des ALD est toutefois positivement considéré par l’observatoire, jouant son rôle de réduction des restes à charge (11,9% pour les personnes souffrant d’ALD, 36,3% pour les autres). Le système, toutefois, «apparaît complexe aux yeux de beaucoup de patients qui ne savent souvent pas avec précision ce qui fait l’objet d’une prise en charge à 100 % ou pas».
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