Assemblée L'assurance vie n'a finalement été que légèrement « rabotée » par la réforme de l'ISF
Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) Assurance vie

Décidément, l'assurance vie s'en sort très bien. Contredisant les rumeurs les plus alarmistes, le placement préféré des Français a été épargné lors de l'examen en première lecture à l'Assemblée nationale du projet de loi de Finances rectificative portant réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Même le relèvement de 20 à 25% des droits de succession sur les contrats dépassant 900 000€ a finalement été rejeté par le gouvernement. Au grand dam de Gilles Carrez, ardent défenseur de l'amendement, par ailleurs rapporteur général du Budget.
« Cela nous paraît plus sage, car la stabilité fiscale est un gage de confiance pour les Français qui sont attachés à ce produit », a justifié le ministre du Budget, François Baroin.
Quelques heures plus tôt, Gérard Beckerman, le président de l'Association française d'épargne et de retraite (Afer), avait déclaré : « Ces rectifications permanentes, ces attaques en douceur, ébranlent la confiance que les Français ont mis dans le gouvernement. » Message reçu cinq sur cinq. Selon un expert du marché, il est difficile de se mettre à dos une association rassemblant 740 000 épargnants à quelques mois des élections présidentielles...
Au final, la seule nouvelle imposition sur l'assurance vie concerne la fin de l'exonération des droits de succession pour les non-résidents fiscaux français. Désormais, les contrats souscrits par les Français habitant à l'étranger seront soumis, au même titre que n'importe quelle assurance vie, à un taux de prélèvement de 20% applicable aux sommes versées aux bénéficiaires en cas de décès du souscripteur. « Cela va faire baisser la collecte », anticipe Marion Chapel-Massot, responsable de la gestion privée au sein d'Equance, un cabinet de conseil en gestion de patrimoine spécialisé dans les non-résidents français. « Toutefois, nous restons confiants. »
Un taux libératoire qui reste assez réduit
Ce contrat demeure, il est vrai, exonéré des prélèvements sociaux à 12,3%. Les taux d'imposition libératoires se situent, selon les conventions bilatérales, entre 0% et 15% (contre de 7,5% à 35% en France). Enfin, comme pour les contrats classiques, les droits de succession vont intervenir au-delà de 152 500€ de franchise d'impôt par bénéficiaire.
LE CHIFFRE
2,3 millions : C'est le nombre d'expatriés français dans le monde (dont 1,5 million inscrits au registre des Français établis hors de France).
SOURCE : MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Vous aimerez aussi
Abonnés
Base des organismes d'assurance
Retrouvez les informations complètes, les risques couverts et les dirigeants de plus de 850 organismes d'assurance
Je consulte la base
Commentaires
Assemblée L'assurance vie n'a finalement été que légèrement « rabotée » par la réforme de l'ISF