Assurance emprunteur : pour l’UFC-Que choisir, la convention Aeras est «inefficace»

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir juge le protocole d'accord sur le droit à l'oubli de «portée réduite» et dénonce une convention Aeras «inefficace et opaque».
Au lendemain de la signature d’un protocole d’accord sur le droit à l’oubli pour les ex-malades du cancer que l’UFC-Que Choisir juge de «portée particulièrement réduite», puisqu’il ne concerne qu’un nombre d’assurés très limité, l’association consumériste fustige, dans un communiqué, le «fonctionnement inefficace et obscur» et «les marges scandaleuses» de la convention Aeras.
Moins de 700 assurés au 3e niveau en 2013
Selon l’association de consommateurs qui a refusé de signer la Convention Aeras facilitant l’accès à l’assurance emprunteur pour des personnes concernées par des risques aggravés de santé, en 2013, à peine 7% des 9 000 demandeurs (soit 646 candidats au crédit) atteignant le troisième niveau de la convention Aeras, c’est-à-dire celui des «risques très aggravés», ont finalement accepté une proposition d’assurance, mais à des primes «exorbitantes».
4 FOIS LE TARIF DE BASE
Selon des données du Bureau commun d’assurances collectives (BCAC) que l’association s’est procurée, la surprime moyenne payée par les personnes ayant eu un cancer serait de 300%, soit 4 fois le tarif de base d’une assurance emprunteur. Selon l’association, dans le cadre de ce niveau 3, les assureurs auraient perçu 1,6 M€ de primes entre 2003 et 2013 et reversé seulement 250 000 € de prestations, soit 15% des primes encaissées.
L’UFC-Que Choisir dénonce également l’opacité des différentes commissions au sein de la convention Aeras : aucune n’aurait publié de rapport depuis 2008 ou 2009.
Créer une liste de maladies à ne plus déclarer
En outre, la proposition de créer une liste de maladies pour laquelle les assureurs s’engageraient à ne pratiquer aucune sur-tarification ferait perdurer l’opacité. Selon l’association, «la seule manière de rendre cette liste efficace est de la transformer en liste des maladies permettant le droit à l’oubli» : cette liste «unique et publique de maladies, mise à jour chaque année en fonction des statistiques officielles de santé» permettrait aux assurés de ne plus les déclarer à leur assureur.
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