Complémentaire santé : 8% des allocataires du RSA non couverts

Deux-tiers (67%) des allocataires du RSA âgés de 18 à 59 ans bénéficient de la CMU-complémentaire (CMU-C), indique une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère des Affaires sociales et de la Santé. Parmi ceux qui ne bénéficient pas de la CMU-C, 25% des allocataires disposent d’une autre complémentaire santé, individuelle ou collective, dont 2% grâce à l’aide à la complémentaire santé (ACS). Moins de 1% déclarent être couverts à 100% par la Sécurité sociale. Enfin, 8% déclarent n’avoir aucune couverture complémentaire, indique la Drees.

Un impact contrasté de la complémentaire

Parmi les personnes non couvertes, 30% pensent que leurs revenus sont trop élevés pour bénéficier de la CMU-C, 12% que les démarches sont compliquées et 8% qu'ils sont en bonne santé. A cet égard, la Drees souligne que l’effet de la couverture médicale complémentaire sur la perception de la santé est «contrasté». Elle explique que les personnes qui «bénéficient d’une complémentaire (sans l’ACS), tout comme ceux qui n’en ont aucune, ont une probabilité plus faible de déclarer une santé altérée plutôt qu’une bonne santé, comparé aux bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire».

La Drees estime qu’une plus grande proximité avec le système de santé et un niveau de vie plus élevé peuvent expliquer une meilleure santé perçue parmi les bénéficiaires de la complémentaire. «À l’inverse, il est probable que certains, parmi ceux qui déclarent ne pas avoir de complémentaire santé, soient plutôt en bonne santé toutes choses égales par ailleurs et jugent moins nécessaire de souscrire à une complémentaire», remarque-t-elle encore.

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