Le nombre de
décès n’a jamais été aussi élevé en France depuis l’après-guerre. C’est ce que révèle le
bilan démographique 2015 de l’Insee. L’Hexagone a ainsi enregistré 600 000 décès l’année dernière en hausse de 7,3%, comparé à 2014. Un résultat qui selon l’Insee peut s’expliquer par un
taux de mortalité accru des personnes âgées, catégorie de la population la plus touchée par «
les conditions météorologiques et épidémiologiques ».
L’institut de statistiques a observé trois périodes de surmortalité chez les plus anciens. L’épisode grippal des trois premiers mois de l’année 2015, le caniculaire mois de juillet et les faibles températures du mois d’octobre ont ainsi causé 30 000 décès supplémentaires comparé à l’année 2014.
Diminution des espérances de vie
Dans son bilan démographique, l’Insee révèle également une baisse de
l’espérance de vie de 0,3 an pour les hommes et 0,4 an pour les femmes. Un phénomène qui s’explique en grande partie par une «
hausse de la mortalité auprès des 65 ans ». L’espérance de vie à 60 ans est aussi en diminution. En 2015 une femme âgée de 60 ans «
peut espérer vivre encore en moyenne 27,3 ans contre 27,7 en 2014 et un homme 22,9 ans contre 23,1 en 2014 ».
En dix ans la part des 65 ans et plus dans la population française a augmenté de 2,4 point. Elle représentait 16,4% en 2006 et incarne aujourd’hui 18,8% de la population. Un accroissement dû à «l’avancée en âge des générations nombreuses du baby-boom».
Audrey Altimare