Europe : l'assurance a (jusque-là) bien résisté
CATHERINE DUFRÊNE

La fédération européenne des 34 associations nationales d’assureurs (ex-CEA, rebaptisée récemment Insurance Europe) publie un état des lieux du marché européen de l’assurance, après un exercice 2011 passablement compliqué. Les assureurs européens représentent au global 1 100 Md€ de primes, un million de salariés, et 7 700 Md€ d’actifs servant notamment à financer et soutenir l’économie européenne, souligne la fédération.
Elle revient sur le contexte très particulier de l’année passée, marquée par une sinistralité cat'nat' record (avec des pertes économiques de 380 Md€ dont 105 Md€ de pertes assurées), des marchés financiers très volatils et le problème des dettes souveraines. Au final, le secteur a démontré sa capacité de résistance, observe Insurance Europe.
L'assurance vie pèse sur les primes
Certes, le volume de primes global a légèrement décru (-1,5%, à 1 100 Md€) du fait du recul quasi généralisé de l’assurance vie (- 4% pour l’ensemble des pays européens, représentant un volume de primes de 650 Md€, soit un retour au niveau de 2008). Sur les 4 plus importants marchés européens (Royaume-Uni, France, Allemagne et Italie), seul le premier a enregistré une hausse de ses primes vie en 2011, de 8%.
L’Italie fait le plus gros plongeon (-18%), la France ayant enregistré une chute de 14%, et l’Allemagne de 4%. De manière générale, c’est la baisse du nombre de contrats nouveaux qui explique ces chiffres, selon la fédération, en particulier des contrats à prime unique, qui ont pâti des conditions de marchés et des incertitudes sur le Vieux continent.
Chantiers dangereux
En non-vie, les primes totales s’accroissent de 3%, à 439 Md€. C’est surtout l’auto qui tire l’ensemble (128 Md€ de primes, en hausse de 4%). Les marchés les plus importants ont tous progressé, du fait surtout des hausses tarifaires. L’évolution est de 4% en Allemagne, Italie et France, et bondit de 13% au Royaume-Uni.
Au-delà des chiffres, Insurance Europe rappelle tous les chantiers potentiellement dangereux pour le secteur, pour lesquels elle tente de peser de tout son poids auprès des instances européennes et internationales : Solvabilité 2 bien sûr, mais aussi la fin de la différenciation homme-femme et celle liée à l’âge ou à l’état de santé dans la tarification et les prestations, la fiscalité, les investissements de long terme, la protection des données, l’information des consommateurs ou encore les réflexions sur les sociétés d’assurance pouvant représenter un risque systémique.
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