Fédération de l’assurance : les assureurs mutualistes se rassemblent en association

Un acte de naissance, un bureau et un projet politique. Les mutuelles d’assurance ont désormais leur association au sein de la future Fédération française de l’assurance (FFA). Annoncée en mars dernier par l’Argus de l’assurance, l’Association des assureurs mutualistes (AAM) a été officiellement créée mercredi 18 mai à l’issue de son assemblée générale constitutive.

Rassemblement des familles mutualistes

Cette nouvelle structure se définit comme « un lieu de regroupement des anciens membres du Gema, de la Fédération française des sociétés d’assurance mutuelle (FFSAM) et de la Réunion des organismes d’assurance mutuelle (Roam) », souligne Pascal Demurger, président du Gema et président nouvellement élu de l’AAM.

L’association s’entoure également de trois vice-présidents : Thierry Martel, directeur général de Groupama au titre de la FFSAM, Jean-Marc Raby, directeur général du groupe Macif au titre du Gema et André Renaudin, directeur général d’AG2R La Mondiale et président de la Roam. Anne Mounolou, actuelle directrice générale adjointe d’Adrea Mutuelle, a, par ailleurs été désignée secrétaire général et Cornelia Federkeil-Giroux, responsable des affaires européennes de la FNMF, en qualité de secrétaire général adjoint.

Conséquence directe, la fondation de l’AAM, dont le futur siège sera située boulevard Haussmann dans les locaux de la FFSA (et de la future FFA), acte de fait la dissolution du Gema (52 membres), de la FFSAM mais pas de la Roam, laquelle abandonnera toutefois son statut de syndicat professionnel. « La Roam jouera le jeu. Fin 2016, elle reprendra son statut associatif », a déclaré André Renaudin.

Une cotisation modulée en fonction de la taille

Chaque société d’assurance mutuelle adhérera à titre individuel à l’AAM moyennant une cotisation calculée par la pondération de 100% du chiffre d’affaires dommages en France, 30% du chiffre d’affaires vie en France et 10% du chiffre d’affaires réalisé à l’international.

Les petites mutuelles, qui devront dans certains cas s’acquitter de trois cotisations (FFA, AAM et Roam), bénéficieront d’une adhésion plafonnée à 2000 € lorsque le chiffre d’affaires est inférieur à 4 M€ ou 6000 € dans le cas où il n’excède pas 10 M€.

Quelle influence au sein de la FFA ?

Au sein de la future FFA, la maison commune de l’assurance (FFSA-Gema) opérationnelle au 1^er juillet prochain, l’AAM a vocation à servir de « lieu d’instruction des dossiers et de coordination des positions mutualistes », rappelle Pascal Demurger. D’autant que le président de l’AAM est également candidat à l’un des trois postes de vice-président de la FFA, les deux autres revenant aux bancassureurs (Pierre de Villeneuve) et aux sociétés anonymes (Jacques Richier).

Une présence au sein du comité de présidence stratégique pour les mutualistes puisqu’ils auront la possibilité de solliciter une deuxième lecture sur une résolution adoptée par le conseil de la FFA, laquelle devra être adoptée à la majorité qualifiée de 75%.

Et à l’extérieur ?

En dehors de la FFA, l’AAM compte maintenir le lien avec les instances de l’économie sociale et solidaire (ESS), que ce soit en France avec la Chambre française de l’ESS, qu’en Europe avec l’Amice, l’association des assureurs mutuels et des coopératives d’assurance et l’Icmif, la fédération internationale des coopératives et mutuelles d'assurance.

Quant à la FNMF, si un ralliement à l’AAM semble prématuré à ce stade, « j’espère qu’avec cette étape, nous nous inscrirons dans une démarche de main tendue », explique Thierry Martel.

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