GUL : Cécile Duflot craint un rejet du texte de loi au Sénat
Garantie universelle des loyers (GUL) logement

A l’occasion de ses vœux à la presse, ce mardi 21 janvier, la ministre du Logement, Cécile Duflot, s’est félicitée de l’adoption par les députés, en seconde lecture, du projet de loi «Alur» (accès au logement, urbanisme rénové), mais redoute l’abstention ou le vote contre des vingt sénateurs du groupe communiste lors du deuxième passage du texte au Sénat, la semaine prochaine. Des voix pourtant indispensables à l’adoption du texte, le gouvernement ne disposant pas d’une majorité automatique et absolue dans la Chambre Haute.
Les communistes opposés à la version light de la GUL
La cause des réticences des communistes : les reculades de la ministre sur la «garantie universelle des loyers» (GUL) lors de la réécriture de l’article 8 en commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, en décembre dernier. Dans ce contexte, déplorant «la grande ambition de la GUL vidée de substance», les députés du Front de gauche, qui s’étaient déjà abstenus en première lecture, «ne voteront pas le projet de loi», avait alors annoncé leur chef de file, André Chassaigne, le 16 janvier.
Et d’ajouter : «Pour ces raisons, tout en saluant les avancées obtenues, les députés du Front de gauche souhaitent d’autres évolutions positives lors de la deuxième lecture au Sénat. Elles seront indispensables pour que l’ensemble des groupes de gauche des deux assemblées se retrouvent sur un vote positif.»
Cécile Duflot agacée par des postures politiques
Au Sénat, le groupe communiste devrait, sauf surprise, défendre les mêmes positions que leurs homologues au Palais Bourbon. Une situation qui a le don d’agacer Cécile Duflot : «Si le Front de gauche et le Parti communiste, parce qu’ils veulent prouver leur autonomie, veulent voter contre le gouvernement et la loi Alur, c’est possible. Un certain nombre d’amendements ont pourtant été adoptés sur proposition du groupe communiste. J’attends donc avec impatience leur explication de vote. Je sais bien que c’est ce qu’ils préparent.»
La ministre du Logement se dit toutefois prête à un rejet du texte au Sénat. Quitte à perdre trois mois par rapport au calendrier initital et reporter l’adoption définitive du texte après les élections municipales de fin mars : «Honnêtement, nous ne sommes plus à trois mois près. Ils [les sénateurs du groupe communiste] auront, en revanche, une grosse responsabilité sur les épaules.»
Encore une fenêtre de tir
En coulisse, pour autant, tout ne semble pas perdu. L’un des collaborateurs de la ministre entend mettre à profit les derniers jours avant le vote en séance publique pour convaincre l'ensemble des alliés du groupe socialiste. «Le travail de négociations se poursuit avec les sénateurs écologistes et du Front de gauche», confie-t-il.
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