Infraction routière : les radars pour combattre le défaut d’assurance ?
Gouvernement ministère de l'Intérieur

Les 2 194 radars automatiques que compte la France au 1er septembre 2014 sont connus pour flasher les conducteurs en excès de vitesse. Un rapport confidentiel d’évaluation de la politique de sécurité routière, remis en juillet au gouvernement, préconise aussi de les utiliser pour vérifier le défaut d’assurance.
Entre 370 000 et 740 000 conducteurs sans assurance
Pour rendre plus efficace la répression des comportements routiers dangereux, le rapport suggère que les forces de l’ordre puissent vérifier, via le fichier des immatriculations, si le véhicule flashé est assuré. «Les défauts de permis de conduire et d’assurance constituaient des contraventions jusqu’en 2004», peut-on lire dans le rapport cité par Le Parisien. Le phénomène est loin d’être marginal.
Dans son rapport d’activité 2013, le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) estime qu’entre 370 000 et 740 000 véhicules circulent sans la précieuse vignette verte, soit entre 1 et 2% des conducteurs, dont 59% ont moins de 35 ans. Autre chiffre choc du FGAO : près de 6% des accidents mortels ont été causés par des conducteurs non assurés.
Les jeunes conducteurs bientôt au régime sans alcool ?
Le recours au fichier des immatriculations n’est pas la seule piste évoquée par le rapport des inspections générales de l’administration, de la gendarmerie et de la police nationale pour lutter contre l’insécurité routière. Il propose également d’abaisser le taux d’alcoolémie autorisé pour les jeunes conducteurs (moins de deux ans de permis de conduire) à 0,2 g/L contre 0,5 g/L.
Selon l’Automobile Club Association (ACA), organisme de défense des automobilistes, la mesure «n’aurait pas d’impact significatif en termes de sécurité routière et de réduction de l’accidentalité routière». Et l’ACA de rappeler que, dans 60% des accidents mortels avec un taux d’alcool positif, les conducteurs impliqués affichaient des taux d’alcool supérieur à 1,50 g/L, soit 3 fois le seuil règlementaire. «Les contrôles d’alcoolémie préventifs sont en baisse depuis 2009 et nos récentes études ont montré qu’un conducteur risque d’être contrôlé en moyenne une fois tous les 5 ans», déplore Didier Bollecker, président de l’ACA.
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