L’Observatoire des risques naturels n'est pas encore en place
CATHERINE DUFRÊNE
Stéphane Pénet, directeur des assurances de biens de la FFSA (remplaçant au pied levé Bernard Spitz), et Stéphane Pallez, présidente de CCR, étaient présents pour participer aux débats, mais surtout aussi pour voir officialiser la concrétisation d’un projet lancé il y a plusieurs mois. Mais il sont repartis quelque peu déçus des 1ères Assises nationales des risques naturels, qui se tiennent les 19 et 20 janvier à Bordeaux (33). Dans son allocution d’ouverture, la ministre de l’Ecologie et du Développement durable Nathalie Kosciusko-Morizet, a tout juste fait mention de l’Observatoire national des risques naturels mis en place en partenariat avec CCR et la Mission des Risques Naturels (MRN), organe qui réunit la FFSA et le Gema, disant qu’il « sera » prochainement mis en place. Et ce ne sont pas les cinq minutes dont ils ont disposé ensuite lors de la conférence plénière (sur 1h45 de débats, « trustés » par les élus locaux et la représentante de sinistrés) sur le thème « dépasser les contradictions pour mieux agir ensemble », qui leur ont permis d'évoquer le sujet.
En fait, l’Observatoire n’est toujours pas en place. Un simple problème d’architecture juridique, selon Stéphane Pallez : « Ce ne sera pas une énième institution, mais la signature d’un partenariat, une convention, entre le ministère, la MRN et CCR. Trois copilotes qui travailleront avec les institutions existantes, et qui mettront en place des indicateurs de risques communs entre professionnels car il est nécessaire d’avoir un langage commun entre nous, pour ensuite définir un standard intelligible de communication à destination du grand public, dont on mesure bien le besoin d’informations. Même si le texte n’est pas encore signé, le travail devient concret », explique-t-elle.
L’idée de cet observatoire illustre en tout cas l’objectif de ces 1ères Assises nationales des risques naturels, qui ont réuni plus de 600 participants: partager les savoirs, les expériences et les bonnes pratiques entre communauté scientifique, élus, représentants des pouvoirs publics et associations de sinistrés, pour mieux faire face aux risques naturels dont la fréquence s’emballe et tenter d’agir enfin efficacement en termes de prévention. « Anticiper et prévenir, c’est du temps de gagné sur l’urgence. Nous vivons dans une situation paradoxale. Nous sommes dans l’illusion que nous vivons dans un pays sans risques : volcans fatigués, climat tempéré… C’est une vue de l’esprit. L’expérience récente (Xynthia, inondations du Var, etc) le démontre. Mais nous sommes des amnésiques du risque : après le déluge, l’oubli ! Nous avons tendance à faire comme avant, comme si les risques n’évoluaient pas, mais ce n’est plus possible. Il est temps de reconnaître nos contradictions, et de travailler tous ensemble, avec tous ceux qui détiennent une vue partielle des risques », a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet, soulignant la nécessité de faire progresser en France une vraie culture du risque. Celle-ci a par ailleurs indiqué que, suite à Fukushima, son ministère allait pousser ses réflexions dans les prochains mois sur la problématique des risques cumulés.
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