La mortalité routière en hausse de 28% en mars

Chiffres inquiétants pour la Sécurité routière. Le mois de mars a été particulièrement meurtrier sur les routes de France. Et pour cause : 256 personnes ont perdu la vie, contre 200 en mars 2013, ce qui représente une hausse de la mortalité de 28%, selon l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR).

Plus de blessés et d’accidents corporels

Pire, tous les autres indicateurs sont également en nette hausse. Le nombre d’accidents corporels a augmenté de 16,5%. On en dénombre 4 487 en mars 2014, contre 3 850 en mars 2013. Dans la même période, 5 544 personnes ont été blessées, contre 4 832 en mars 2013, ce qui représente une progression de 14,7%.

Facteurs conjoncturels et climatiques

En cause, selon la Sécurité routière : «Une météo particulièrement clémente qui a favorisé les déplacements, alors qu’en mars 2013, épisodes neigeux, froid et tempêtes les avaient limités.» Des facteurs conjoncturels interviennent également. La baisse du prix des carburants a incité à utiliser davantage son véhicule. Malgré ces circonstances exceptionnellement dramatiques, la mortalité routière calculée sur les douze derniers mois reste en diminution (-6,3%).

Les pistes d'améliorations ne manquent pas

Ces chiffres peu encourageants sortent au moment même où le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) planche sur des mesures susceptibles de réduire le nombre de morts sur les routes à moins de 2 000 d'ici 2020. La limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes du réseau secondaire, contre 90 km/h actuellement, devrait d'ailleurs figurer à l’ordre du jour de la prochaine réunion du CNSR, prévue le 16 mai prochain. D'autres projets sont également en cours d'expérimentation, comme la circulation inter-files des deux roues.