Les compagnies et mutuelles

À l'aise dans de nombreux domaines (mathématiques, juridique, économique), les actuaires restent une ressource rare et précieuse. On les retrouve souvent à des postes de gestion des risques, de direction financière, commerciale ou générale et, maintenant, en amont des nouvelles normes prudentielles. Si dix filières de formation sont toujours reconnues par le traditionnel Institut des actuaires, le recrutement est de plus en plus élargi à de nouvelles formations.
L'imagination au secours des équations
Axa, par exemple, a commencé à vouloir être plus visible, notamment sur les campus, y compris ceux des universités. « L'assurance est un monde très concurrentiel, qui a besoin d'innovation, et je suis convaincu que celle-ci vient du recrutement de profils différents. Il faut trouver des idées neuves en matière de garanties, pour des produits purement financiers, ou encore pour renouveler les processus », estime Mohamed Baccouche, directeur des comptes vie individuelle et responsable de vingt-cinq actuaires chez Axa France. « Il est possible de trouver quelqu'un qui maîtrise la probabilité, mais à ces postes, il faut aussi être créatif, et posséder un minimum de culture économique et sociologique. Il est important d'être conscient des limites de son modèle, de prendre du recul. L'un des avantages de la crise est d'avoir rappelé que la technicité est un élément nécessaire, mais pas suffisant. »
Fortement féminin, et toujours injuste
Plus délicat pour le secteur : la question du salaire des femmes, pourtant majoritaires dans les effectifs. Le baromêtre prospectif 2010 de l'Observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance montre que leur part reste importante : elles sont 55,3 % pour les métiers de conception et d'adaptation des produits, 51,9 % chez les commerciaux et 73,3 % dans la gestion des contrats. La question de l'égalité des salaires homme-femme reste d'actualité. « Certes, on a progressé sur le sujet, note Regis Versavaud, secrétaire général adjoint de la fédération CFDT des services et responsable de la branche assurances. Mais des mesures de rattrapage ne sont réellement appliquées qu'à partir du moment où il y a un budget qui lui est spécifiquement dédié. Les bonnes intentions ne suffisent pas et l'écart existe encore. » La question se pose notamment au niveau des cadres et des seniors. « La date butoir du 31 décembre 2010 permettra un rattrapage », prévoit Régis Versavaud.
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