Les régimes supplémentaires absents de la réforme des retraites

Alors que le projet de loi ne sera présenté en conseil des ministres que le 18 septembre, Jean-Marc Ayrault a pris tout le monde de court en dévoilant dès hier, mardi 27 août, sa réforme des retraites. Une surprise d’autant plus grande que le gouvernement a finalement renoncé à augmenter la Contribution sociale généralisée (CSG), principale mesure évoquée durant les deux jours de consultations avec les partenaires sociaux.
Hausse des prélèvements
En lieu et place, «ce sont les cotisations sociales qui seront sollicitées à un faible niveau et progressivement», a indiqué le Premier ministre. Précisément, les cotisations patronales et salariales augmenteront de 0,15 point en 2014, puis de 0,05 en 2015, 2016 et 2017.
43 ans en 2035
Autre annonce marquante : la durée de cotisations nécessaire pour toucher une retraite à taux plein sera progressivement relevée à partir de 2020, à raison d’un trimestre tous les trois ans, pour atteindre 43 ans en 2035. Plus attendue, la piste menant à la mise en place d’un compte-pénibilité dès 2015 a été confirmée par Jean-Marc Ayrault. Au total, selon un document fourni par Matignon, ces mesures devraient rapporter 7,3 Md€ d’ici 2020 aux régimes de retraite de base du secteur privé.
l'epargne retraite mise de coté
En revanche, aucun mot n'a été prononcé par le Premier ministre sur les régimes de retraite supplémentaire. «L’épargne retraite a toujours été le parent pauvre des réformes sur les retraites», estime Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des épargnants. Pour rappel, selon le Conseil d’orientation des retraites, l’épargne retraite ne représentait en 2010 que 4,7% du total des cotisations retraite collectées en France. Un chiffre qui ne devrait donc pas beaucoup évoluer suite à la réforme 2013.
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