Mutualité française : Manuel Valls cherche à rassurer les délégués mutualistes
Le Premier ministre Manuel Valls s'est présenté devant les délégués de la Mutualité Française, qui élisent leur nouveau président ce 23 juin. Au menu de son discours : hommage, remerciements et ambitions réaffirmées.

L'Assemblée générale de la Fédération nationale de la Mutualité Française a été introduite ce matin par Etienne Caniard, pour sa dernière intervention en tant que président de la FNMF, et par le Premier ministre Manuel Valls, accompagné de la ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine.
"Nous avons parfois divergé sur la nature des réformes à entreprendre, mais nous nous sommes retrouvés sur l'essentiel : améliorer la couverture sociale de nos concitoyens" a ainsi considéré le Premier ministre, admettant les "très nombreuses réformes" qui ont récemment impacté le marché de la complémentaire santé.
Des correctifs aux réformes apportés si nécessaire
S'il a paru trop tôt à Manuel Valls pour tirer un bilan de l'ANI, ouvrant la voie à la réforme de la généralisation de la complémentaire santé pour l'ensemble des salariés du privé, il s'est toutefois réjoui de la réforme de l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS). "Je sais que certains d'entre vous ont mal perçu cette nouvelle forme de mise en concurrence, mais les résultats sont là", observant qu'un million de personnes ont intégré ce nouveau dispositif.
La Mutualité Française a récemment, et régulièrement, craint une augmentation de la segmentation entre actifs et inactifs. "L'évaluation des réformes engagées doit apporter des réponses. Si vos craintes doivent se confirmer, nous nous devrons d'apporter, bien entendu, les corrections nécessaires", a promis le Premier ministre.
Trois défis pour le successeur d'Etienne Caniard
Au-delà de ce mea culpa, Manuel Valls a surtout tenu à rassurer les délégués de la FNMF face à un contexte économique et social en plein bouleversement. "Le gouvernement peut vous aider à y faire face en stabilisant votre environnement" a-t-il souligné, justifiant par la même la réforme du code de la Mutualité. Annoncée lors du congrès de Nantes en 2015, elle a été intégrée au projet de loi Sapin 2 via un article additionnel : son procédé, par voie d'ordonnances dans un délai de six mois, est salué par la FNMF mais contesté à la fois par les autres organisations mutualistes (FNIM et ADPM) ainsi que par l'opposition, en témoigne le rejet de ce texte par le Sénat.
Le Premier ministre s'est également félicité de la réduction du déficit de l'assurance maladie obligatoire, eu égard au rôle d' "assureur paradoxal" des complémentaires. "Nous y sommes parvenus sans jamais réduire la couverture sociale des Français, a-t-il affirmé, sans dérembourser les soins, sans forfaits ou franchises supplémentaires, sans nouvelles taxes sur les complémentaires".
Et de dresser, finalement, la feuille de route du successeur d'Etienne Caniard : trois principaux défis l'attendent. "Il appartiendra à votre successeur de poursuivre les travaux engagés et d'inventer la protection sociale du 21e siècle" a notifié le Premier ministre. Cela passera donc par la poursuite de la modernisation du système de santé, par un travail sur les relations entre assurances maladie obligatoire et complémentaire et, selon l'expression de Manuel Valls, par "concevoir une protection sociale qui accompagne chacun sans rupture". Eu égard, ici, à la protection maladie universelle introduite dans la LFSS 2016 et le compte personnel d'activité inclus dans la loi El Khomri.
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