Climat : la fédération de l'assurance pour une finance encore plus verte
Plus de la moitié des actifs gérés par les assureurs prennent déjà en compte les critères ESG-Climat, mais la Fédération française de l'assurance veut poursuivre les efforts.

A deux semaines du sommet international sur le climat qui se tiendra à Paris à l’initiative du président Emmanuel Macron pour faire le point sur les engagements de la Cop21, l’assurance veut se montrer mobilisée sur la question de la finance verte.
Au printemps 2017, la Fédération Française de l'Assurance (FFA) a créé un groupe de travail chargé d’évaluer la prise en compte des critères ESG-Climat dans les stratégies d’investissement des assureurs et de définir des recommandations de place. Selon les résultats de cette enquête, menée avec le cabinet I Care&Consult, les critères ESG-Climat ont déjà un impact significatif sur les décisions d’investissement pour 60% des assureurs et ils sont unanimes sur le renforcement de leurs impacts à l’avenir.
Plus de la moitié des actifs — 2/3 même pour les obligations souveraines et d’entreprises ainsi que les actions, 60% pour l’immobilier — prennent en compte aujourd’hui des critères ESG-Climat suivant des modalités diverses : exclusions normatives ou sectorielles, notation extra-financière, processus de gestion best in class, part verte, etc.
Elargir les actifs ESG-Climat
La volonté d’élargir le périmètre d’actifs prenant en compte ces critères dans un horizon de deux ans est clairement exprimée par une majorité d’assureurs. Cette volonté est d‘autant plus crédible que plus de 90% des actifs sont gérés plus ou moins directement par les entreprises d’assurance. L’externalisation de la gestion ne constitue donc pas un obstacle manifeste à l’intégration progressive de ces critères dans les décisions d’investissement. Enfin, tous les acteurs ont mis en place une politique d’investisseur responsable et une majorité d’entre eux s’estime bien informée des évolutions règlementaires : 2/3 du panel ont déjà ainsi pris connaissance des recommandations de la Task force on Climate related Financial Disclosures (TCFD).
Développer les expertises internes
L’assurance française dispose donc d’un socle solide pour progresser et ces évolutions se sont faites dans un délai rapide depuis l’impulsion donnée par la COP 21 et la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte. Il n’en reste pas moins que la FFA a identifié des pistes d’amélioration.
La feuille de route propose ainsi • le renforcement de l’appropriation des impacts ESG-Climat par la gouvernance : par exemple, en faisant adopter la politique ESG-Climat par le conseil d’administration ou en mettant en place un comité dédié à l’intégration de ces sujets ;
• le développement d’expertises internes, notamment en définissant les indicateurs clés pour suivre la mise en œuvre de la stratégie ESG, en associant les sociétés de gestion à l’évaluation ESG-Climat et en renforçant l’engagement actionnarial sur ces sujets ;
• l’amélioration de la qualité du reporting, en se fixant des objectifs temporels pour améliorer le périmètre des actifs couverts par une analyse ESG-Climat et la qualité des analyses ;
• le renforcement des approches collaboratives, en poursuivant les échanges réguliers entre pairs pour partager les bonnes pratiques et initier des programmes de recherche communs et en mettant en place un baromètre annuel pour suivre les progrès de la profession.
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