Pierre Michel, futur artisan de la « maison commune » ?
Recrutements PROFESSIONS ET INSTITUTIONS

Le recrutement de Pierre Michel au poste de délégué général clôt deux mois d'atermoiements liés au départ précipité de Thomas Saunier. L'un des principaux chantiers qui attendent le nouveau technicien de la FFSA est celui du rapprochement entre la FFSA et le Gema.
SA FORMATION
École Polytechnique, IEP de Paris, Institut des actuaires français, École nationale de statistique et d'administration économique.SON PARCOURS
1993-1995 : commissaire contrôleur à la Commission de contrôle des assurances. 1995-1998 : expert national détaché à la Commission européenne. 1998-2007 : souscripteur crédit-caution, directeur de l'actuariat global, directeur vie (France, Europe du Sud, Scandinavie et Asie) chez PartnerRe. 2007-2014 : directeur catastrophes naturelles puis directeur général adjoint de CCR.
Une désignation délicate
Ce dernier avait été recruté le 8 avril, après le départ, en février, de Jean-François Lequoy, désormais membre du comité de direction générale chargé des assurances chez Natixis. Si les raisons de sa sortie de piste n'ont pas été rendues publiques, en coulisses, certains l'expliquent par des incompatibilités avec la présidence. Deux mois de plus auront été nécessaires pour identifier le bon candidat. Et encore. Le 2 septembre, au sortir du bureau de la FFSA, l'un des membres nous confiait « qu'aucun candidat ne faisait l'objet d'un consensus ». Un temps cité, Cyrille de Montgoflier, directeur des affaires européennes et institutionnelles d'Axa, a été écarté au profit du directeur général adjoint de CCR.
Pierre Michel présente quelques points communs avec Thomas Saunier. Polytechniciens, les deux hommes ont complété leur parcours par un passage à l'École nationale de la statistique et de l'administration économique et à l'Institut des actuaires français. Mais la comparaison s'arrête là. Pierre Michel débute à la Commission de contrôle des assurances avant de poursuivre sa carrière dans la réassurance (lire ci-dessus).
Une feuille de route très chargée
L'expertise technique et l'expérience du nouveau technicien de la FFSA, dont l'arrivée au 26, boulevard Haussmann est prévue courant octobre selon nos informations, lui seront d'un grand secours pour aborder la dense actualité du second semestre 2014, avec la mise en oeuvre réglementaire et commerciale du contrat eurocroissance, la poursuite de la diversification des modes de financement des entreprises de taille intermédiaire et des PME, le chantier Solvabilité 2, l'action de groupe en santé, mais aussi de grands thèmes sociétaux dans lesquels l'assurance est partie prenante : le numérique, le vieillissement de la population, l'environnement. Sans oublier le dossier du syndicat unique autour de l'Association française de l'assurance (AFA), structure commune entre la FFSA et le Gema. Les deux organisations ont manifestement accéléré ces dernières semaines le chantier de la « maison commune ».
Mariage sur les rails, fiançailles en vue
Outre une commission développement durable, un service statistique et, plus récemment, une commission chargée du numérique, l'AFA procède également au rapprochement de deux commissions techniques stratégiques, l'une en IARD, dont la présidence serait attribuée au Gema, l'autre en assurance de personnes, confiée à la FFSA.
Du côté de la Réunion des organismes d'assurance mutuelle (Roam), l'idée d'une « chapelle » commune fait également son chemin. Des membres de la commission exécutive ne verraient pas d'un mauvais oeil ce projet, au sein duquel la Roam pourrait se positionner, selon eux, en tant que « business club de dirigeants mutualistes ». À condition qu'une voix mutualiste puisse continuer de s'exprimer librement sur les dossiers qui les concernent. Bernard Spitz avait indiqué en juin vouloir « laisser du temps au temps » pour rassembler les différentes familles de l'assurance. Visiblement, le président de la FFSA semble plutôt disposé à en gagner.
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