Réchauffement climatique : Le Giec craint le pire

Un réchauffement de la planète jusqu'à 4,8 °C d'ici 2100, des événements climatiques plus nombreux et plus extrêmes mais aussi une montée des mers entraînant une érosion des côtes : tel est le tableau final dressé par le cinquième rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) rendu public dimanche à Berlin. Les quelque 800 chercheurs qui se sont penchés au chevet de la planète revoient à la hausse les craintes émises dans l'édition de 2007. La température qui devrait s'élever entre 0,3° et 4,8°C selon les scenarios sera sans aucun doute l'élément déclencheur le plus important des catastrophes à venir.
Du fait de l'homme
Car, il n'y a déjà plus moyen de reculer. Le GIEC dénonce l'échec des politiques de réduction de gaz à effet de serre. Les émissions n'ont cessé d'évoluer avec une croissance de 2,2 % entre 2000 et 2010 contre 0,4 % lors des décennies précédentes. Selon les études du Giec, l'homme serait avec une probabilité de 95 % (contre 90 % dans le rapport de 2007) à l'origine de cette évolution.
A moins d'une révolution économique immédiate, le niveau de la température augmentera de 2°C d'ici à 2030. Après les impacts du réchauffement publiés dans un deuxième volet en mars, le troisième volet et synthèse finale du rapport sorti dimanche s'attache à préconiser des objectifs aux décideurs. Mais la fenêtre de tir est étroite : pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C, les émissions mondiales devraient être réduites entre 40 % et 70 % d'ici 2050 et ramenées à un niveau « proche de zéro », d'ici la fin du siècle.
2°C maximum
Dans le premier volet du rapport publié en septembre 2013, le GIEC avait déjà apporté les preuves de ce réchauffement. Jean Jouzel vice président du GIEC avait alors confié à l'Argus tenir «à ce chiffre un peu symbolique de 2 °C, niveau auquel il faut contenir le réchauffement climatique». Pour lui cependant, l'adaptation au réchauffement climatique est inéluctable. «Il est clair que chaque activité économique va devoir intégrer cette dimension dans son plan de développement, que ce soit une activité agricole (forestière, viticole...), énergétique ou touristique», avait-il prédit (voir l'Argus de l'assurance du 29 novembre 2013).
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