Remaniement ministériel : les interlocuteurs de l’assurance ne changent pas… ou presque !

Un remaniement gouvernemental sans conséquence… pour l’assurance ! La composition du nouveau gouvernement Valls, dévoilée ce jeudi 11 février 2016, a laissé peu de places aux surprises du côté des principaux interlocuteurs du secteur. Et pour cause : Marisol Touraine conserve le ministère des Affaires sociales et de la santé, mais abandonne les Droits des femmes tandis que Michel Sapin se maintient au ministère des Finances et des Comptes publics.

Un temps donné sortant de l’équipe gouvernementale, Emmanuel Macron sauve sa place au ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique mais se voit rétrograder au 14^e rang dans l’ordre protocolaire… dépassé par Emmanuelle Cosse. La secrétaire nationale d’Europe-Ecologie Les Verts (EELV), vient d’être nommée au ministère du Logement et de l'habitat durable, en remplacement de Sylvia Pinel, désormais première vice-présidente de la région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon et députée du Tarn-et-Garonne.

Emmanuel Macron rétrogradé

La rétrogradation d’Emmanuel Macron passait difficilement inaperçue sur les réseaux sociaux. Le ministre de l’Economie, placé derrière Emmanuelle Cosse (13e), Jean-Michel Baylet (10e) et Myriam El Khomri (9e), paie sans doute ses prises de position sur le temps de travail ou plus récemment sur le projet de révision constitutionnelle.

Il reste, par ailleurs, ministre de tutelle de Martine Pinville, secrétaire d’Etat chargée de la Consommation, du Commerce, de l’Artisanat et l’Economie Sociale et Solidaire, et d’Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du Numérique dont le projet de loi pour une République numérique a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale.

Une secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes

C’est l’une des nouveautés de ce remaniement. Le président de la République a souhaité créé au sein du gouvernement un poste de secrétaire d’Etat chargé de l’Aide aux victimes, directement lié aux attentats qui ont frappé Paris en 2015. François Hollande l’a confié à Juliette Méadel, 41 ans, secrétaire nationale à l’industrie au sein du Parti socialiste, puis porte-parole depuis 2014. Ancienne avocate d’affaires et diplômée de l’ENA, elle est également rapporteure à la Cour des comptes. Elle est placée directement sous l’autorité du Premier ministre, Manuel Valls.

Très honorée de la confiance du Président de la République et du Premier Ministre pour ce secrétariat d'Etat à l'aide aux victimes.

— Juliette Méadel (@juliettemeadel) 11 Février 2016

Emmanuelle Cosse, Duflot bis ?

Le remaniement ministériel signe également le retour en force des écologistes. Ils sont trois à avoir obtenu un portefeuille : Jean-Vincent Placé hérite d’un secrétariat d’Etat chargé de la Réforme de l’État et de la Simplification, Barbara Pompili devient secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Environnement (Ségolène Royal), chargée de la biodiversité. Emmanuelle Cosse est, quant à elle, promue au ministère du Logement et de l’habitat durable, mais perd toutefois l’égalité des territoires et la ruralité.

La secrétaire nationale d’EELV reprend le même poste occupée entre 2012 et 2014 par Cécile Duflot, autre écologiste. Celle-ci avait marqué son passage avec la loi « Alur » (« accès au logement, urbanisme rénové »). Un texte que Manuel Valls et Sylvia Pinel avaient pris soin de détricoter à la suite de son départ, notamment au sujet de la sulfureuse garantie universelle des loyers (GUL), couverture obligatoire et publique des impayés de loyers. Le dispositif a, depuis, été enterré, remplacé par « Visale », une caution publique à destination des jeunes actifs et précaires. Emmanuelle Cosse prendra-t-elle le risque de la déterrer ? Les paris sont lancés…

Sélectionné pour vous

Gouvernance : changement à la tête de l’ACPR

Cour des comptes : une nouvelle présidence pour la 6ème chambre

Un nouveau président pour l’AFG