Résultats 2010 de l'assurance : la hausse des prestations n’affecte pas la rentabilité des compagnies
FRANÇOIS LIMOGE
\ 20h31
FRANÇOIS LIMOGE
Le marché français de l’assurance a franchi en 2010 la barre symbolique des 200 Md€ de cotisations, avec un chiffre d’affaires global de 206,6 Md€, selon les chiffres clefs 2010 de l'assurance publiés ce jeudi 23 juin par la FFSA. La reprise amorcée en 2009 après le sérieux trou d’air de 2008 lié à la crise financière se confirme, même si la croissance de 3,5% est modeste.
Avec 46 Md€ de cotisations encaissées (+2,2%), les assurances de biens et de responsabilité renouent avec la dynamique de progression connue avant 2009. Mais ce sont les particuliers qui tirent le marché alors que les affaires directes sur l’entreprise affichent un encéphalogramme plat et, assez logiquement, les évolutions sont contrastées entre la branches automobile (+2,6%) ou multirisque habitation (+5,1%) et la construction (-2,7%) ou la responsabilité civile générale (-2,2%).
A contrario, en assurances de personnes, 2010 se révèle un moins bon cru que 2009, avec 160,6 Md€ encaissés, en progression de 3,8% contre + 11,7% l’année d’avant. Et la croissance est quasi la même en santé-prévoyance qu’en vie-capitalisation, où la collecte nette augmente d’un petit 0,3%. La bonne nouvelle pour les assureurs et les intermédiaires tient à la progression de 11,2% de l’épargne retraite en UC - plus rémunératrice que les contrats en euros – dont la part remonte légèrement dans la collecte.
Dans le même temps, les prestations se sont révélées très dynamiques, pour atteindre un « niveau record » de 138,2 Md€ (+3,8%). La progression est sensible en assurances de personnes (+5,9%) alors que les prestations dommages demeurent à un niveau élevé. Autrement dit, le léger recul des indemnisations (-2,6%) en 2010 n’arrive pas à gommer le bon enregistré en 2009 (+12%). Après Klaus et Quinten, les assureurs ont dû faire face aux coûts de la tempête Xynthia et des inondations du Var.
Malgré ce contexte peu favorable, la rentabilité du secteur progresse de 6,7% à 6,8% et la solvabilité des sociétés demeure bien supérieure à la marge réglementaire. Des résultats qui tiennent à des gains de productivité, mais peuvent aussi s’expliquer, tout particulièrement dans le dommage, par le retour des hausses tarifaires.
François Limoge
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