Syndicats de courtiers : la chasse aux adhérents est ouverte !

8%

des entreprises de la branche, devront appartenir à une organisation. Le calcul sera basé sur l’ensemble des entreprises de courtage adhérentes à une organisation patronale, soit environ 1 220 cabinets.

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courtiers en assurance sont inscrits à l’Orias en 2014. La majorité des courtiers ne sont pas syndiqués.

Sur argusdelassurance.com, retrouvez les interviews de Richard Restuccia, président de la CSCA, et Laurent Ouazana, président de Planète Courtier, ainsi que notre dossier sur les syndicats du courtage.

Entre le monde feutré de la CSCA et les démonstrations de force de Planète Courtier, c’est le choc des cultures. « Tout ce qui a été fait jusqu’à présent, à preuve du contraire, est l’oeuvre de la CSCA et non de Planète Courtier qui n’en est encore qu’aux annonces », résumait le président de SPVie, Jérémy Sebag, la veille de sa prise de fonction comme président de la commission des courtiers grossistes de la CSCA. En face, Planète Courtier croit pouvoir réussir son putsch. « Nous créons un nouveau syndicat que nous espérons être, à court terme, le syndicat représentatif de la profession », assurait le 8 juin dernier Laurent Ouazana, actuel président de Planète Courtier. Et ce sont effectivement les chiffres qui pourraient départager les deux syndicats. En effet, en 2017, l’audience des organisations patronales sera mesurée afin de juger de leur représentativité. La loi fixe comme critère le rassemblement d’au moins 8% des entreprises qui, dans cette branche, adhèrent à une organisation, même si plusieurs fédérations professionnelles, le Medef en tête, cherchent à ce que le nombre de salariés représentés soit pris en compte. C’est donc bien une course aux adhérents qui est engagée entre la CSCA et Planète Courtier.

Une question d’audience

Avec ses 1 000 cabinets adhérents, la CSCA est en position de force et si le critère d’audience choisi est finalement le nombre de salariés représentés, son avantage sera encore plus grand. En effet, la Chambre a l’avantage de représenter l’essentiel des grands courtiers et de regrouper ainsi 22 000 salariés. Mais son grand défi en 2016 sera de conserver ces grandes entreprises, qui montrent des signes d’impatience face au processus d’unification, tout en séduisant les petites structures, encore éloignées des sphères du syndicalisme patronal. En ce sens, l’élection en septembre de Richard Restuccia, cogérant du cabinet Novelliance Assurances à Cannes, est un atout. De son côté, lors de sa première assemblée générale, Planète Courtier affichait 218 adhérents, en grande partie recrutés parmi les cabinets de proximité. Pour atteindre 1 000 adhérents en novembre 2016, le syndicat a nommé 93 ambassadeurs qui doivent maintenant mailler le territoire et convaincre chacun 10 nouveaux membres sur un an. Le défi de Planète Courtier est aussi de remplir le collège des comparateurs et des grands courtiers, sans oublier de fédérer les CGPI, pour prouver que l’instance ne se limite pas à la sphère des courtiers grossistes. Pour l’instant, un seul grand courtier, Henner, a payé sa cotisation, tout en restant membre de la CSCA.

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