Convention de Montréal - Délai de recours
Jérôme Speroni
\ 14h51
Jérôme Speroni
Une société de logistique se voit confier la mission de convoyer les meubles d’un particulier de la France vers le Canada. Ils arrivent endommagés à destination. La société de logistique est assignée en réparation avec son assureur, elle appelle en garantie le prestataire en charge du transport aérien. En appel, l’action en garantie est déclarée prescrite. La décision est fondée sur article L. 133-6 du code de commerce relatif au contrat de transport qui prévoit que le délai pour intenter chaque action récursoire est d'un an. Cette prescription court du jour de l'exercice de l'action contre le garanti. La Cour de cassation censure l’arrêt d’appel et fait prévaloir le texte de la convention de Montréal.
L’article 45 de la convention de Montréal ne soumet pas à la loi du for la durée de la prescription. En matière de transport international de marchandises, ce délai est fixé par l’article 35 de la convention alors applicable.
L’enjeu allait du simple ou double : la durée de la prescription de l’article 35 de la convention de Montréal est de deux ans alors que celui de l’article L. 133-6 du code de commerce français n’est que d’un an. L’article 45 de la convention de Montréal a pour seul objet de soumettre à la loi du for les effets et la procédure applicable au litige. En revanche, la prescription est régie par le texte spécial de la convention elle-même (art. 35).
Com., 20 octobre 2009, pourvoi n° 09-10.317.
Base des organismes d'assurance
AbonnésRetrouvez les informations complètes, les risques couverts et les dirigeants de plus de 850 organismes d’assurance
Je consulte la base