Jurisprudence : médiator – Frais d’instance – Lien de causalité
Civ. 2e, 29 janvier 2015, n° 13-24.691
Les faits
Une plaignante, souffrant de pathologies dont elle prétend qu’elles ont été causées par le benfluorex, cherche à obtenir une provision pour frais de procès du laboratoire Servier qui a commercialisé cette molécule sous le nom de Médiator. Pour rappel, le benfluorex est le principe actif de cette spécialité pharmaceutique qui s’est révélée être toxique (interdiction en novembre 2009). La demande de la plaignante échoue en appel. Le pourvoi en cassation de cette dernière est aussi rejeté par la Cour de cassation.
La décision
« L’analyse technique complexe nécessaire afin d’établir, le cas échéant, un lien de causalité entre la prise de Médiator et la pathologie développée par Mme V. démontrait le caractère sérieusement contestable de l’obligation d’indemnisation de la société Servier, c’est à bon droit que la cour d’appel a rejeté la demande de provision pour frais d’instance. »
Commentaire
Au-delà de la question des provisions, la preuve du lien de causalité entre la toxicité du benfluorex et les pathologies des victimes est une difficulté récurrente pour ces dernières et plus généralement pour certains contentieux médicaux. En conséquence, la Cour de cassation a élargi la notion d’imputabilité en fondant l’existence du lien causal sur des présomptions graves, précises et concordantes (Civ. 1re, 10 juillet 2013, n° 12-21.314 : affaire des vaccinations contre l’hépatite B).
Base des organismes d'assurance
AbonnésRetrouvez les informations complètes, les risques couverts et les dirigeants de plus de 850 organismes d’assurance
Je consulte la baseJurisprudence : médiator – Frais d’instance – Lien de causalité
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir