Courtage : le cabinet Antinea en pleine croissance

C’est une niche que l’intéressé compte bien continuer de développer…Bien installé sur le créneau des petites entreprises de transport (60 % de son activité), Patrick Ginet, PDG d’Antinea Courtage (22e place de notre classement 2018 des principaux courtiers du marché français), ne craint pas la concurrence des grands assureurs sur ce segment : « Ces derniers demeurent sur des risques de masse et ne sont pas équipés pour apporter un conseil personnalisé au chef d’entreprise qu’il faut de surcroît aborder par réseautage. »

Qualité de services et de tarifs

C’est plutôt de la concurrence des confrères, courtiers et agents de proximité, dont il se méfie. Pour se développer, Patrick Ginet mise donc à la fois sur de la croissance externe et sur de la croissance organique. Son cabinet a ainsi racheté Auvergne Courtage d’Assurances (Clermont) et Sacdrop Assurances (Gre­no­ble) en 2015. Le tout a fusion­né sous le nom d’Antinea Courtage en 2018, année où l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 9,6 M€. Il y a quelques semaines, il a acquis le cabinet Assur’Conduite (portefeuille de 600 auto-écoles, 400 K€ de commission). Et Patrick Ginet ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il vise le seuil de 15 M€ de chiffre d’affai­res d’ici à cinq ans. Mais ce développement ne se fera pas uniquement en faisant des acquisitions.

« Pour se distinguer, il faut d’abord se spécialiser. Mais cela ne suffit pas car nous avons tous les mêmes fournisseurs. Nous travaillons sur un risque lourd en termes de sinistralité et les assureurs sont peu nombreux à l’accepter. Il nous faut donc aussi apporter une qualité de service (intranet client, horaires extensibles) et proposer des tarifs intéressants », expose ainsi le chef d’entreprise. « Et pour proposer des tarifs intéressants, il faut étendre au maximum la délégation des assureurs afin d’abaisser les primes payées et faire ensuite la différence sur notre propre productivité. »

Un effectif multiplié par plus de cinq

Patrick Ginet, 52 ans cette année, est entré dans la société familiale (créée en 1926) il y a une vingtaine d’années après avoir obtenu un MBA à l’université de Floride du Sud aux états-Unis. Il en est devenu le PDG en 2006. à l’époque, Ginet Courtage d’Assurances comptait 15 salariés. Antinea est aujourd’hui une entreprise qui emploie 80 personnes réparties entre les centres de gestion de Béligneux, Grenoble, Clermont-Ferrand et Cognac, plus 10 commerciaux qui « maillent » la France le plus finement possible.

Automatisation

Comment ? En mutualisant les coûts. Exemple : la gestion des sinistres, qui occupait quatre personnes chez Assur’Conduite, a été rapatriée au siège de Béligneux, dans l’Ain, où cette fonction n’occupe désormais qu’une personne et demi équivalent temps plein. Autre exemple : l’automatisation des tâches à faible valeur ajoutée comme la création d’un budget pour les VTC auto-entrepreneurs. « Nous récupérons toutes leurs polices et leur proposons un prélèvement mensuel unique. Avec 600 VTC, l’opération nécessitait le travail de trois personnes pendant une semaine. Aujourd’hui, c’est une nuit pour un ordinateur. Idem pour les auto-écoles et les parcs auto. » Tout cela demande des investissements et donc une surface financière toujours plus importante. D’où la nécessité de grandir constamment.

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