Christophe Rateau (Klesia) : Hardelot, l'école des flots
Ce spécialiste de santé publique a décidé de mettre sa passion pour la voile au service du soutien à la lutte contre le cancer.

Ce lundi de septembre, il fait gris à Paris et Christophe Rateau revient d’un week-end à Lorient (Morbihan). C’est dans ce port breton qu’est amarré « son » bateau. Du moins le superbe voilier Class40, loué avec son équipier, Sylvain Pontu, pour participer à la Transat Jacques Vabre 2017. Le 5 novembre, le Gustave-Roussy quittera Le Havre pour rejoindre Salvador de Bahia, au Brésil, un périple de 4 350 milles. « C’est la première fois que je franchirai l’équateur », relève celui qui devrait fêter ses 57 ans au milieu des flots.
Vivre ses rêves
« C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme… », chante Renaud. Et lui, elle l’a repris voilà une dizaine d’années. À l’approche de la cinquantaine, Christophe Rateau a estimé qu’il était temps de vivre enfin ce « vieux rêve de gamin » : courir les océans. Il avait tout juste 11 ans lors de son premier stage de voile sur une caravelle ! Le Parisien passe alors toutes ses vacances dans la maison familiale d’Hardelot-Plage. Dans le Pas-de-Calais, le climat n’est pas celui de Saint-Tropez et la Manche légèrement plus agitée que la Méditerranée. « Le vent, les vagues, on en bavait, mais les moniteurs avaient à cœur de transmettre leur amour de la voile. »
En 2009, une année sabbatique a fait l’occasion et La Solitaire du Figaro, le larron. Avec la mer, la facture est souvent salée. « C’est inimaginable ce que j’ai souffert, J’ai fini dernier, mais classé ! », glisse-t-il dans un sourire.
Voilà bien une trentaine d’années qu’il avait remisé bottes et ciré. Tout juste une sortie de temps en temps sur un vieux 420 avec ses enfants. Après le baccalauréat, le chef de base nautique a fait un choix : il sera docteur et pas skipper ! Spécialisé en santé publique, diplômé de l’École supérieure de commerce de Paris, l’ESCP, l’ancien interne des Hôpitaux de Paris s’est quasiment frotté à toutes les activités en lien avec le système de soins.
Promis à un bel avenir à la Génerale de santé – « J’étais l’un des plus jeunes directeurs régionaux » – Christophe Rateau a pourtant préféré rejoindre, en 2000, la Mutualité française, comme DG adjoint. À la fédération, qui vit une période intense sur fond de réforme du code de la Mutualité, il est en charge de la protection sociale et de la santé : « J’ai toujours eu de l’appétence pour la santé, c’est le domaine où les inégalités me choquent le plus ». D’autres expériences professionnelles suivront : Cegedim, la Mutuelle des militaires Unéo, et plus récemment, le groupe de protection sociale Klésia.
SON PARCOURS
- Son âge 56 ans
- Sa formation Docteur en médecine, spécialiste en santé publique
- Sa fonction Directeur du développement mutualiste au sein du groupe Klésia
Soigner la préparation
« Je n’aime pas la routine. J’ai besoin de partager une dynamique. » Sur terre comme sur l’eau. Il y a eu d’autres courses après le Figaro – la Transat AG2R La Mondiale et la Transquadra – mais la Jacques Vabre est à part. « On entre vraiment dans la cour des grands. » À un mois du départ, la pression monte et les tâches s’accumulent : organiser le travail pendant son absence, préparer le bateau ou encore ficeler le budget – il manque encore 30 000 € malgré les mécènes fidèles (Cegedim, Valmen) ou plus récent (Itelis). Sans oublier la préparation physique ! Ils ont beau ne pas être professionnels, pas question de courir en amateur : « Notre projet est de profiter de la médiatisation de la course pour donner de la visibilité au plus grand centre européen de lutte contre le cancer, Gustave-Roussy et à sa fondation. La recherche contre le cancer est une cause qui crée de vraies exigences ! » Mais à Hardelot, Christophe Rateau a appris à faire le dos rond lorsque les éléments sont contraires.
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