Jean-François Lequoy : L'homme de l'art de la FFSA
Portraits Jean-François Lequoy

À la fois homme de dossiers et de terrain, ce technicien de l'assurance forme avec Bernard Spitz un tandem parfait, à l'heure où les chantiers s'accumulent pour la profession.
«Le casting est parfait. Jean-François Lequoy est un excellent analyste des situations. Il apprécie le dialogue et recherche le consensus. » Avenant et naturel, l'homme fait l'unanimité sur le marché depuis sa nomination au poste de délégué général de la FFSA aux côtés de Bernard Spitz. Surtout, son expertise technique lui vaut la confiance de ses pairs. Il faut dire qu'il est allé à bonne école... Après l'X, l'École nationale de la statistique et de l'administration économique et l'Institut des actuaires, il a commencé sa carrière comme commissaire contrôleur des assurances à la direction des assurances du ministère des Finances et du Budget.
Une exploration au gré des fusions
Mais c'est en 1986 lors d'un stage qu'il touche du doigt pour la première fois toute la richesse du secteur, avec un professeur hors normes, Patrick Lucas. En une heure, le patron de Gras Savoye lui dresse un panorama clair et complet de l'industrie. « Non seulement son discours était passionnant, mais j'ai pu, avec le recul, juger combien il était visionnaire », se souvient Jean-François Lequoy. C'est en 1991 qu'il fait ses premières armes opérationnelles, à la faveur de l'OPA de Suez sur le groupe Victoire (L'Abeille, La Paix). De fait, son parcours se tisse en parallèle des opérations de consolidation du secteur. Chez Suez, il devient sous-directeur à la direction des assurances jusqu'en 1994, année où Suez revend sa participation dans Victoire. Jean-François Lequoy ajoute alors une nouvelle corde à son arc en cédant aux sirènes du courtage et rejoint Faugère & Jutheau, juste avant la fusion qui donnera naissance à Cecar & Jutheau (en 1997) puis à Marsh. Chez le courtier, il se plonge dans l'assurance dommages, en tant que responsable des chargés de clientèle grands comptes puis du département des grandes entreprises. En 1998, il s'immerge dans l'assurance vie à la Hénin vie (tombée dans l'escarcelle de La Mondiale en 1999) dont il devient administrateur puis directeur général.
Entre deux tempêtes
À 40 ans, ne lui manque plus que l'expérience de la gestion financière dans un grand groupe. C'est chose faite en 2001, lorsqu'il rejoint AGF dont il devient directeur financier, juste avant le retournement des marchés financiers. Une période difficile, mais qui lui permet de gravir des échelons. Il rejoint le comité exécutif et devient DGA chargé de pôles très divers jusqu'en 2008. Il accompagne et gère le vent de changement, venu de Munich, qui souffle sur AGF.
« Pendant toutes ces années, j'ai apprécié sa compétence technique et ses grandes qualités humaines. J'ai regretté son départ », déclare Jean-Philippe Thierry, président d'AGF. Si le poste de délégué général de la FFSA semble avoir été taillé sur mesure pour lui, Jean-François Lequoy a pourtant mûrement réfléchi avant d'accepter, mais « l'ampleur des transformations à venir pour le secteur est passionnante. Et nous formons un tandem très complémentaire avec Bernard Spitz ».
Abonnés
Base des organismes d'assurance
Retrouvez les informations complètes, les risques couverts et les dirigeants de plus de 850 organismes d'assurance
Je consulte la base
Commentaires
Jean-François Lequoy : L'homme de l'art de la FFSA