Nicolas Bohême : Curiosité constructive
Il sait que le métier qu’il exercera demain ne ressemblera pas à ce qu’il est aujourd’hui. Et pour cause, il travaille à le réinventer.

« J’exerce le plus beau métier du monde », dit-il. Pourtant, jamais il n’avait imaginé devenir agent général. « Après une dernière année d’étude en école de commerce passée à Bangkok et un premier job consistant à louer des terrasses pendant le grand prix de Formule 1 de Monaco, j’envisageais de m’orienter vers le marketing ou la finance mais pas de suivre la voie empruntée par mon père et par mon oncle. » Si Nicolas Bohême s’enflamme autant pour la profession vers laquelle il s’est finalement tourné lorsque l’occasion de reprendre une petite agence s’est présentée, c’est parce que ses multiples facettes ont séduit ce « touche à tout » qui a le sens du défi.
SON PARCOURS
- Son âge : 35 ans.
- Sa formation : Skema Business School, Institut national des hautes études de sécurité et de justice (INHESJ), certificat en stratégie de gestion des risques de l’Amrae.
- Sa fonction : Agent MMA à Antibes.
Veiller pour voir venir
Depuis son enthousiasme ne faiblit pas. « Cela fait dix ans que je m’éclate ! » lâche ce trentenaire qui dirige en famille – son père et son frère sont associés dans la SARL - une agence de 1,5 M€ de chiffre d’affaires qui emploie 14 personnes. Son secret ? Une soif d’apprendre et une capacité à se frotter sans cesse à de nouvelles idées qui l’amènent à réinventer son métier au gré de ses découvertes.Récemment, Nicolas Bohême s’est rendu au Consumer Electronics Show (CES), le grand rendez-vous de l’électronique grand public, à Las Vegas. Pas en touriste. Pour cet agent général qui assure déjà des drones par exemple, être au cœur de l’innovation c’est l’occasion de comprendre de quoi sera fait le quotidien de ses contemporains demain et d’imaginer à quoi ressemblera l’assurance dans un avenir proche. Pour élargir son horizon, enrichir ses connaissances et anticiper les changements qui toucheront sa profession, Nicolas Bohême n’hésite pas à aller voir de près ce qui se passe ailleurs et à se confronter à d’autres disciplines. En 2011, il s’inscrit à l’Institut national des hautes études de sécurité et de justice (INHESJ). A l’issue d’une formation dense, qui l’amène à côtoyer des personnes venues d’autres horizons – « police, gendarmerie, justice, journalisme, fonction publique, etc. », il décroche le titre d’expert en protection des entreprises et en intelligence économique. Bien loin du métier d’agent général diront certains. Pas tant que ça. « Cette formation m’a appris à structurer ma curiosité, à améliorer mon travail de veille et de recherche d’informations et à partager ces connaissances avec mes équipes. »
Apprendre et partager
Trois ans plus tard, celui qui s’attache à « faire de l’assurance autrement » reprend les bancs de l’école pour se former au risk management cette fois. « Proposer des services de gestion des risques aux petites et moyennes entreprises c’est pour les agents généraux l’occasion d’enrichir leur rôle de conseil et leur valeur ajoutée, mais c’est d’abord en s’appropriant les outils et les méthodes de cette discipline et en les appliquant au sein de son organisation que l’on pourra en faire un véritable axe de différenciation et un avantage concurrentiel. » Le risk management, moyen d’accompagner le changement et « outil de résilience » pour la profession : telles sont les conclusions du mémoire qu’il met à la disposition de ses confrères. Après avoir décroché ces deux diplômes, l’agent général se verrait bien entamer une formation en gestion du patrimoine. « Acquérir des connaissances permet ensuite de les partager », dit-il. D’où lui viennent cette curiosité, cette soif d’apprendre et cet esprit collaboratif. Plutôt que de pencher sur le passé, Nicolas Bohême préfère se tourner vers l’avenir. On ne saura pas si tout petit il rêvait de devenir explorateur, chercheur ou… agent secret. Dans ce rôle-là, sa curiosité aurait été un atout de taille mais son empressement à partager ses découvertes aurait fini par le trahir. Il a bien fait de mettre ces qualités au profit « du plus beau métier du monde ».
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