Assurance vie : les Français n'ont pas peur du risque (sondage)
Un sondage OpinionWay pour l'Association française des investisseurs pour la croissance (Afic) révèle que les Français sont plus enclins qu'il n'y paraît à investir une partie de leur assurance vie dans des placements risqués.
CAROLE MOLÉ-GENLIS

Les Français trouvent légitime de conditionner la fiscalité avantageuse de l’assurance vie à ce qu’une partie de ses encours soit orientée vers le capital des PME françaises. C’est l’un des principaux enseignements du sondage réalisé début août par OpinionWay* pour le compte de l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic).
D'accord pour conditionner les avantages fiscaux
«Nous souhaitions mesurer l’appétence au risque des épargnants français», explique Louis Godron, président de l’Afic. Or, les chiffres sont là : 51% des Français (52% des détenteurs d’assurance vie) estiment légitime que les avantages fiscaux de l’assurance vie soient maintenus à la condition qu’une petite partie non garantie du capital de l’assurance vie (5%) soit investie au capital de PME et d’entreprises innovantes. «Ce chiffre atteint même 65% parmi les Français ayant des revenus annuels supérieurs à 42 000 €, poursuit Louis Godron. Cela va à l’encontre de l’idée reçue que les Français n’aiment que la rente.»
40% des epargnants prêts à des placements variables
Ce sondage tombe opportunément à quelques semaines de l'annonce de la réforme de l'assurance vie qui devrait s'inspirer du rapport Berger-Lefebvre pour flécher l'épargne longue vers les entreprises. Ainsi, 40% des épargnants se déclarent prêts à consacrer une part plus importante de leur épargne dans des placements à rendements variables pour financer les entreprises et avoir la possibilité d’un meilleur rendement. Dans ce cas, trois sur cinq accepteraient d’y allouer plus de 6% de leur capital disponible.
Autre leçon : «Les avantages fiscaux apparaissent comme un moteur qui fait passer à l’acte», selon le président de l’Afic. En effet, 52% des Français estiment que les avantages fiscaux sont un facteur incitatif pour placer son capital sur des supports aux rendements variables. «Cette proportion est même de plus de 60% pour les Français dont le patrimoine financier excède 45 000€, alors que cette population concentre à elle seule plus des trois-quarts des encours de l’assurance vie. Plus les ménages sont aisés, plus ils sont favorables à cette mesure», indique l'association.
Un rôle plus actif demandé aux banquiers et assureurs
Enfin, près de neuf Français sur dix estiment nécessaire que les banquiers et les assureurs jouent un rôle plus actif, en tant qu’intermédiaires financiers, pour soutenir le développement des entreprises.
* Sondage réalisé par OpinionWay auprès de 1 000 individus âgés de 18 ans et plus, représentatifs de la population française. L'interrogation a été réalisée en ligne sous système Cawi du 31 juillet au 2 août 2013.
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