Mandataire non salarié - RC de l'assureur
Civ. 2e, 4 juillet 2013, n° 12-20242
Les faits
Un mandataire non salarié exerçant pour le compte d'un assureur est condamné par le tribunal correctionnel pour les infractions d'abus de confiance aggravé, faux et usage de faux. Dans l'une des affaires, ce sont quatre chèques remis pour alimenter un contrat d'assurance vie qui ont été détournés. Les ayant-droits du souscripteur, décédé en cours d'instance, reprennent l'action en remboursement des détournements, dirigée contre l'assureur. Ils obtiennent réparation : le mandataire a agi dans le cadre de ses fonctions et les circonstances dans lesquelles le souscripteur a remis les chèques n'étaient pas de nature à éveiller les soupçons sur la réalité des opérations. L'assureur est donc civilement responsable du mandataire. Par ailleurs, l'assureur et les ayant-droits recherchent la responsabilité solidaire de la banque qui a procédé à l'encaissement des chèques.
La décision
La cour d'appel a pu considérer qu'à l'occasion de l'encaissement des chèques litigieux, la banque n'avait pas commis de faute.
Commentaire
L'absence de faute de la banque est notamment fondée sur le fait que celle-ci pouvait légitimement penser que les chèques libellés à l'enseigne du cabinet du mandataire étaient destinés à être encaissés dans le cadre de son activité professionnelle. Activité exercée depuis 15 ans, pendant lesquels le mandataire avait aussi l'habitude d'émettre des chèques dont l'assureur était le bénéficiaire.
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