Responsabilité des garagistes
Les faits
À la suite d'une panne électrique, un véhicule est remorqué jusqu'à un garage qui fait l'objet d'une cession pendant la période de réparation. Le véhicule est alors transporté chez un autre réparateur où il est examiné par les experts de l'assureur et du premier garagiste. Sur la foi du rapport d'expertise amiable, le propriétaire du véhicule assigne, in solidum, la cédante et le cessionnaire à l'indemniser de la dégradation du véhicule. En appel, les juges demandent au propriétaire de prouver les dégradations dans la mesure où le premier garagiste n'était plus en possession du véhicule. La Haute Juridiction casse et fait peser sur ce dernier la charge de la preuve de son absence de faute.
La décision
Il incombe au garagiste d'apporter la preuve que les moisissures ou l'excès d'humidité qui en était la cause n'existaient pas à la date de restitution du véhicule. À défaut, il lui appartient de prouver les soins qu'il a apportés pour éviter ce type de désordres pendant les trois mois où le véhicule lui a été confié.
Le commentaire
Le garagiste dépositaire du véhicule à réparer est tenu d'une obligation de résultat atténuée. En conséquence, il s'exonère de sa responsabilité en prouvant son absence de faute. En l'espèce, malgré les onze jours écoulés entre le dépôt chez le second réparateur et la constatation des dégradations, il n'y avait pas lieu d'inverser la charge de la preuve.
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