Une profession de mieux en mieux représentée
Dans l'édition 2013 de son baromètre des risk managers, l'Amrae commente l'évolution positive que rencontre la profession sur le marché français et dresse le profil type des gestionnaires de risques.
Pour l'édition 2013 de son baromètre, l'Association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise (Amrae) dresse une nouvelle fois le profil des risk managers. Profession qui commencerait d'ailleurs à se faire une place réelle dans le paysage économique et social français grâce à son essor dans les entreprises de taille intermédiaire (ETI). En effet, les chiffres laissent apparaître une évolution positive de l'effectif des gestionnaires de risques prenant en charge des activités d'assurance et de prévention (AP) et des spécialistes de la gestion globale des risques (ERM). Cette incursion dans les ETI aurait ainsi permis à ces profils de voir leur nombre progresser de 19% pour les premiers et de 13% pour les seconds.
Concernant plus particulièrement les profils des 116 risk managers ayant répondu à l'étude de l'association, on distingue trois grandes familles, ceux qui ne sont confrontés qu'aux problématiques assurantielles et de prévention (42%), ceux mêlant cette expertise à la gestion globale des risques (39%) et une dernière dédiée au profil de spécialistes ERM (19%). Mais outre ce profil intrinsèque à la fonction de gestionnaire de risques au sein des entreprises, l'étude nous apprend également dans quels secteurs d'activité officient les risk managers. Ainsi, 76% des gestionnaires interrogés travaillent principalement dans la construction et le BTP, la distribution et les transports, l'énergie ou encore la production industrielle. Les profils orientés ERM ont davantage intégré les milieux des télécoms, des médias et des nouvelles technologies.70% Le pourcentage de risk managers à déclarer ne pas effectuer de contrôles internes.
L'expérience valorisée
Pour ce qui est du rattachement hiérarchique, alors que les gestionnaires de risques ont la volonté de se rapprocher de plus en plus de la direction générale de leur entreprise, ils n'ont pas, pour leur majorité, un rapport direct avec le centre décisionnel stratégique. Pour ceux qui possèdent la double compétence, on note même une baisse de leur rattachement à la direction générale, qui passe de 26% en 2011 à 13% en 2013. En revanche, pour ceux ayant un profil assurance et prévention, le lien avec la direction financière s'est intensifié de 35% en 2011 à 44% en 2013. Seule exception la famille des spécialistes de la gestion globale des risques. Ces derniers sont rattachés à hauteur de 32% des répondants à la direction générale et pour 27% à la direction financière.
Une fois le rapport hiérarchique avec les différentes directions opérationnelles et stratégiques acté, il reste à établir le profil du risk manager au sein de son organisation. Selon le baromètre 2013, l'âge des gestionnaires de risques tendrait à augmenter du fait de la maturité et de l'évolution des différentes responsabilités que demande aujourd'hui une telle fonction : 81% des risk managers contre 77% en 2011 ont plus de 40 ans. Seul le profil ERM se différencie encore en affichant un rajeunissement de sa population, 18% des répondants ayant entre 36 et 40 ans.
Autre mouvement : la profession se féminise. Même si elle reste majoritairement masculine (72%), il n'en demeure pas moins que ce ratio recule de 5 points en deux ans d'intervalle. Ainsi, selon l'Amrae, « la tranche d'âge la plus représentée (46 à 55 ans) affiche plus d'un tiers de femmes. Tout semble d'ailleurs indiquer un rééquilibrage à venir tel que l'annonce la présence hautement féminine (61%) dans la catégorie des 36-40 ans ».
UNE PRISE DE CONSCIENCE
Dans ce baromètre 2013, l'Amrae évoque l'augmentation du nombre de risk managers sur le marché de l'emploi français. L'association estime notamment que cette évolution positive témoigne « d'une prise de conscience sur la nécessité de mettre en place des structures de prévention pour mieux gérer les risques », notamment dans les entreprises de taille intermédiaire. Pour autant, même si, selon l'étude de l'association, les risk managers sont davantage représentés qu'en 2011 au sein des comités opérationnels des risques (41% contre 26% en 2011) et des comités d'audit (43%), les professionnels de la gestion des risques n'en restent pas moins sous-représentés au niveau du comité stratégique de l'entreprise. En effet, 90% d'entre eux n'y sont pas présents.
Une profession en pleine évolution
En termes de formation initiale, les études juridiques gagnent du terrain dans les profils référencés par le baromètre : 27% des répondants ont une formation initiale en droit contre 19% en 2011. L'Amrae observe aussi une montée en puissance des profils sortant d'écoles de commerce et d'ingénieurs. Alors que 56% des répondants ont moins de 10 ans d'expérience dans la fonction de gestion des risques, preuve de la relative jeunesse de cette profession en France, elle est néanmoins plutôt bien valorisée au niveau salarial. Le risk manager bénéficie en moyenne d'une rémunération brute, hors variable, comprise dans une fourchette de 101 à 120 k€ par an.
Quant à l'évolution de carrière, les avis divergent. Ainsi, 21% des risk managers interrogés se voient évoluer au sein de la direction compliance (conformité) de leurs entreprises. Alors qu'ils étaient seulement 3% en 2011 à considérer que leur évolution naturelle les amènerait à rejoindre les équipes de la direction de l'audit et du contrôle interne, ils sont 19% à exprimer cet avis en 2013. Enfin, ils sont 16% à voir leur avenir au sein de la direction financière et 18% au niveau de la direction générale, qui serait un véritable sésame en matière de reconnaissance de la profession. Ce salut viendra peut-être de la présence grandissante des risk managers dans les entreprises de taille intermédiaire, nouvelle cible de l'Amrae, qui vient d'installer une délégation régionale à Lyon.
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