Un milliard d'euros d'indemnités liées à l'explosion de l'usine AZF, pour l'essentiel au titre des préjudices matériels, ont été versés à fin 2002 par TotalFinaElf, tandis que 3 000 dossiers corporels ont été réglés à l'amiable, a indiqué Marielle Thouau animatrice du comité de suivi des victimes d'AZF. |
Par ailleurs, le ministère de la Justice, a annoncé la signature le 7 janvier d'un avenant à la convention d'indemnisation amiable, accordant à toutes les victimes ayant besoin d'une prothèse, d'un appareillage auditif ou visuel ou encore d'un fauteuil roulant, la prise en charge totale des frais réels, à charge pour la Sécurité sociale de se faire rembourser par le groupe pétrolier. « La Sécurité Sociale va accorder la rétroactivité de ces mesures », a précisé Philippe Claussin, directeur de la CPAM. |
Les participants au comité de suivi ont précisé que depuis la signature de la convention entre les pouvoirs publics et TotalFinaElf, 80 000 dossiers ont été ouverts, préjudices corporels et matériels confondus. Au total, 8 162 blessés ont été recensés et 7 147 expertises diligentées. Il faudra encore six mois pour boucler les expertises, Marielle Thouau tout en estimant que, « eu égard à l'ampleur de la catastrophe du 21 septembre 2001, il y a eu des indemnisations importantes, à l'amiable, dans des délais raisonnables ». |
Selon le bâtonnier de l'ordre des avocats, Jean-Luc Forget, membre du comité, « la convention ne se substitue pas à la procédure judiciaire, mais c'est une alternative qui permet un règlement de qualité: seulement 0,5% des dossiers seront réglés au niveau judiciaire ». |
Gérald Bouchez |