CYBERCRIMES : LES ASSUREURS DANS LE COUPÉtude Du vote électronique à la carte à puce, en passant par le vol des données et les envois massifs d'e-mails, la cybercriminalité a fait des ravages en 2002.

CYBERCRIMES : LES ASSUREURS DANS LE COUP

Étude Du vote électronique à la carte à puce, en passant par le vol des données et les envois massifs d'e-mails, la cybercriminalité a fait des ravages en 2002.

Le Club de la sécurité des systèmes d'informations français (Clusif) vient de dresser son bilan 2002 de la cybercriminalité. Mais on regrettera que la plupart des données concernent des attaques qui se sont déroulées hors de France, tant les sociétés de l'Hexagone restent discrètes. Les assureurs n'ont pas échappé au phénomène. Dans le premier cas, ils se révèlent être les acteurs de la fraude. Un cadre de l'agence américaine de lutte antidrogue (Drug Enforcement Administration, DEA) a revendu des informations personnelles à la société privée d'investigation Triple Check. Cette dernière cherchait à obtenir pour le compte d'assureurs des données sur une centaine de demandeurs de dédommagements, sur la période de 1993 à 1999. Les compagnies, dont l'identité reste inconnue à ce jour, ont cherché à avoir accès aux bases de données du FBI, de la DEA (3,5 millions de personnes et de sociétés recensées) et de l'État de Californie (CLETS). Au final, l'employé de la DEA a été condamné en décembre à 27 mois de prison et à 5 000 $ d'amende.

Dans le rôle de la victime

Inversement, dans le second cas, la société d'assurance Prudential Insurance est dans la posture de la victime. Donald Matthew, employé chez un prestataire de l'assureur, a été arrêté en mars 2002 après avoir tenté de dérober les données personnelles (numéro de Sécurité sociale, adresse, salaire) de 60 000 salariés de Prudential. Ces deux cas illustrent à quel point la protection des données est un sujet sensible pour les entreprises, notamment pour les assureurs.



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