Generali France a décidé de faire bouger ses salariés

Pendant longtemps, la dispersion des salariés de Generali dans près de 23 sites parisiens et la multiplicité des statuts sociaux rendaient presque vaine toute tentative de mobilité au sein du groupe. Cette situation devrait évoluer. Après le rachat du Continent et de Zurich, l'ensemble du personnel a été regroupé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) début 2004. Le vaste chantier de l'harmonisation des statuts est également achevé depuis avril 2005.

Fort de ce contexte, l'assureur italien se dote de nouveaux moyens pour accélérer la mobilité professionnelle de ses salariés. Inauguré en avril dernier, un espace métiers accueille les visiteurs en quête d'informations. Le lieu est équipé d'ordinateurs permettant une connexion à la bourse interne de l'emploi - quelque 70 offres sont proposées en permanence. De la documentation est mise à la disposition des visiteurs. Deux fois par semaine, des conseillers professionnels spécialisés en mobilité assurent des permanences.

Réfutant toute situation de sureffectif, résultant, notamment, de ses dernières acquisitions, Generali France estime cependant disposer des ressources internes suffisantes pour se passer de recrutements externes, sauf cas ciblés et ponctuels.

Une cartographie des besoins en compétences et métiers a été établie. Contrairement au dispositif Cap Métiers mis en place par Axa, dont l'objectif est de favoriser l'évolution des administratifs vers le commercial, Generali ouvre ses parcours de mobilité à un large panel de fonctions, à condition qu'elles répondent aux besoins de l'assureur. « Il s'agit d'anticiper les ruptures à venir. Il n'est pas question, dans dix ans, de se séparer des personnes dont les compétences ne répondront plus à nos besoins », insiste Michel Estimbre, directeur des relations sociales. Pour cette année, de 100 à 150 parcours de mobilité sont attendus.