« Mon patron encourage mes absences... pour formation »
CHRISTINE DELOYE, À TOULOUSE
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CHRISTINE DELOYE, À TOULOUSE
Quand elle intègre, début 1999, le cabinet de Bernard Rouilleris, agent général AGF à Toulouse, Valérie Tomas n'a pas vraiment le profil type de la collaboratrice d'agence : auparavant salariée d'un huissier de justice, elle ne maîtrise ni les techniques de l'assurance ni la relation client. Mais elle est persuadée que le secteur de l'assurance peut lui offrir un nouvel avenir professionnel : « Je voulais avoir un contact positif et chaleureux avec les gens, être capable de leur apporter, et non plus leur prendre, quelque chose. Pour le reste, je me disais qu'il suffirait d'apprendre ! »
Son enthousiasme convainc son futur employeur. Bernard Rouilleris est, il est vrai, d'autant plus persuadé des vertus de la formation permanente qu'il est lui-même formateur ! Tous deux sont d'accord pour que Valérie Tomas effectue très vite - deux mois après son arrivée - un premier stage. Bien qu'à ses débuts, elle ne sache même pas rédiger de lettres types, son employeur l'encourage d'abord à suivre un stage comportemental. « L'écoute est une dimension très importante de notre métier. On peut toujours aller chercher la réponse technique ensuite », reconnaît Valérie Tomas avec un peu de recul.
Au fil des années, elle enchaîne les stages : « Dès que le catalogue de formation arrive, je choisis... et mon patron m'inscrit », sourit-elle. Ses besoins portent désormais sur des aspects plus techniques. À l'issue des stages, elle apprécie de repartir avec des solutions sur des cas types de sinistres : « Ces références facilitent mon travail en agence. Mais j'apprends également beaucoup au travers des échanges avec les autres stagiaires », affirme-t-elle. Ces formations sont animées par des professionnels : « Ils connaissent la réalité du travail en agence. » Valérie Tomas a ainsi le sentiment de pouvoir « partager son histoire ». Lors de ces sessions, elle recueille bien sûr des informations théoriques, mais échange aussi des « petits trucs du quotidien ». Une approche du terrain qui complète celle, plus technique, des stages organisés par les compagnies.
Ses absences sont vécues comme une source d'enrichissement pour l'agence. De fait, elles sont encouragées par Bernard Rouilleris qui s'y adapte de bonne grâce. Les dates de stages sont connues à l'avance. Ces jours-là, l'agent évite de prendre des rendez-vous ou alors seulement en dehors des heures d'ouverture. « Un congé pour formation est bien plus facile à gérer qu'un arrêt maladie, toujours imprévisible », fait-il remarquer. Par ailleurs, dans une petite structure, « chacun est parfaitement au courant de ce que fait l'autre. Il est donc relativement facile de prendre le relais », poursuit Valérie Tomas. Pendant ses absences, Bernard Rouilleris se débrouille avec des lettres types qu'il lui suffit de compléter. Cela lui est d'autant plus facile qu'ils les ont préparées ensemble.
Au retour de Valérie Tomas, le binôme prend le temps de faire le point et de partager l'expérience vécue. À charge de revanche : il y a quinze jours, c'était l'agent qui suivait une formation... sur le droit individuel à la formation des collaboratrices d'agence !
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